Les sept personnes inculpées pour la mort de Diego Armando Maradona ont comparu lundi devant le tribunal de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires, dans le cadre d’une enquête pour "homicide involontaire avec circonstances aggravantes" afin de déterminer si l’ancien champion a été "abandonné" à une lente agonie faute de soins adéquats.
Il s'agit du neurochirurgien Leopoldo Luque, de la psychiatre Agustina Cosachov, du psychologue Carlos Díaz, la coordinatrice médicale de l’hospitalisation à domicile Nancy Forlini, du coordinateur des infirmiers Mariano Perroni et des infirmiers Ricardo Omar Almirón et Dahiana Gisela Madrid.
Cette procédure formelle, ordonnée par le bureau du procureur chargé de l'enquête, vise à obtenir les empreintes digitales des personnes impliquées, ainsi qu'à vérifier les éventuels antécédents judiciaires.
Après avoir quitté le tribunal, le neurochirurgien Leopoldo Luque a répondu avec ironie à un journaliste qui accusait son avocat d'avoir agressé un caméraman de la télévision locale. "Je ne suis pas avocat, sinon je le défendrais. Vous me poussez", a déclaré Luque, qui a refusé de faire d'autres déclarations aux journalistes présents devant le Parquet de San Siro.
Maradona est mort à l'âge de 60 ans. L'autopsie du corps de l'ancien capitaine et entraîneur de l'Argentine a révélé qu'il était décédé des suites d'un "œdème pulmonaire aigu secondaire à une insuffisance cardiaque chronique exacerbée". Elle a également trouvé une "cardiomyopathie dilatée" dans son cœur.
Le champion du monde 1986, qui souffrait d'une dépendance à l'alcool, a été admis dans une clinique de La Plata le 2 novembre 2020 pour anémie et déshydratation, et un jour plus tard, il a été transporté dans un hôpital d'Olivos, à Buenos Aires, où il a été opéré d'un hématome sous-dural par une équipe dirigée par Luque.
Le 11 novembre, il est sorti de l'hôpital et a été transféré dans une maison située dans un quartier privé de la banlieue de Buenos Aires, où il est décédé le 25 novembre.