Les six différences entre l'Uruguay et l'Argentine

Au-delà de la défaite face à la France, l'équipe menée par Leo Messi a montré de clairs signes d'épuisement, demandant à grands cris un renouvellement qui pourrait bien s'inspirer de celui de ses voisins sud-américains.
Tabárez vs. huit entraîneurs argentins
Durant le séjour d'Óscar Tabárez aux commandes de la sélection uruguayenne, l'Argentine a eu huit entraîneurs distincts. Depuis 2006, sont passés sur le banc : (2008-2010), Sergio Batista (2010-2011), Alejandro Sabella (2011-2014), Gerardo Martino (2014-2016), Edgardo Bauza (2016-2017) et Jorge Sampaoli (2017-).
Un projet à long terme vs. un project quasi-inexistant
L'arrivée de Tabárez en 2006 a impulsé un projet de déjà 12 ans à présent, renouvelant les structures du football uruguayen. Toutefois, en Argentine, l'AFA fut dirigée par Juilo Grondona durant 35 ans et suite à sa mort en 2014, une certaine instabilité s'est instalée au sein d'une institution dont Claudio Tapia a récemment repris les manettes.
Prestige institutionnel vs. scandales
"Plus je regarde l'Argentine, plus je valorise Tabárez", a résumé un journaliste uruguayen du quotidien 'Referí' avant le Mondial. C'est avec un manuel de l'AFA pour séduire les russes et un match amical face à Israël annulé à la dernière minute que l''Albiceleste a atterri en Russie.
Un hiérarchie claire vs. des pouvoirs alternés
Si la AUF tourne autour de la figure indiscutée de Tabárez, le manque de leadership à l'AFA engendre des soupçons sur les personnes en charge de la composition des convocations en sélection. Beaucoup pensent que ce sont les joueurs eux-mêmes qui les font.
Humilité vs. égo et pression
"Notre devise est d'être humble, de prendre les matches les uns après les autres", lançait Giorgian de Arrascaeta avec fierté avant que le match ne commence. "Messi est un grand personnage", jugeait Sampaoli. Une phrase impensable chez les Uruguayens.
Pari sur les jeunes vs. négligeance
Après l'irruption de Messi, Agüero ou Riquelme, l'AFA a négligé ses jeunes. Sampaoli n'a pas laissé sa chance à Dybala. "Il faut donner de l'importance aux catégories des jeunes et également investir de l'argent dans les équipes juvéniles", soulignait de son côté Tabárez, 21 des 23 joueurs convoqués en Russie ayant fait leurs armes en équipes nationales juvéniles.