Selon Virginie Phulpin dans son éditioral présenté ce jeudi, les ultras viennent de prouver que ce sont eux qui savent le mieux défendre le football dans le monde d’après.
Celle-ci va même plus loin en indiquait que ce sont les plus passionnés, tout en pointant du doigt les interdictions auxquelles ils sont sans cesse confrontrés. "Oui, les ultras, vous savez, ceux qu’on adore bannir des stades, ceux dont certains sont prêts à prononcer le nom pour faire peur aux enfants."
D'après l'animatrice d'Europe 1', pendant la pandémie mondiale liée au Covid-19, les ultras ont aussi réussi à mettre de côté les intérêts particuliers de leurs clubs respectifs : "Peu importe qui sort gagnant d’un arrêt des compétitions, et qui sort perdant, ce qui compte, c’est la santé."
"On aurait plutôt eu tendance à croire que ces supporters passionnés voudraient à tout prix revoir du football le plus vite possible. Mais non, parce que pour eux, le foot dans un stade à huis-clos, ça n’est pas exactement du foot. Le public est le moteur de ce sport et des autres d’ailleurs."
"On ne va quand même pas leur reprocher de s’inclure dans le football. Ils ont raison, c’est un sport spectacle qui ne peut pas vivre uniquement de comptes de résultats et de droits télé. Ils ne sont pas complètement naïfs non plus, ils savent bien que les clubs ont besoin d’un peu plus que de l’amour et de l’eau fraîche. Mais je trouve qu’on avait besoin d’entendre cette voix-là, et que les dirigeants feraient bien d’en tirer quelques leçons. Jamais une tribune n’aura d’ailleurs aussi bien porté son nom", conclu-t-elle.
À noter que mercredi, plus de 300 groupes de supporters européens, représentant plus de 150 clubs ont signé un communiqué pour marquer leur opposition à la reprise tant que les conditions sanitaires ne permettent pas aux supporters de retourner au stade.