Alerte rouge pour Liverpool, face à son "jumeau"

"C'est terrible comme opposition pour nous, dans un sens, parce que tout ce qu'on fait bien, ils le font mieux que nous", a plaisanté l'entraîneur des Autrichiens, l'Américain Jesse Marsch dans les colonnes du 'Times'.
Salzbourg appartient en effet à la même "école philosophique" que le Liverpool de Jürgen Klopp, en termes de jeu déployé: avec une grosse intensité doublé d'un pressing à tout va dès la perte de balle, le fameux gegenpressing, suivi d'attaques rapides.
"Je pense que sur le plan du style de jeu, ce sera un grand défi pour nous, mais nous allons aussi leur rendre les choses difficiles. Il faudra être incroyablement bon ce jour-là dans ce qu'on fera. Nous irons certainement là-bas pour gagner", a néanmoins averti Marsch.
Le lien de "filiation" entre les deux équipes est également visible à travers le recrutement mené par Liverpool ces dernières années, avec les venues de Sadio Mané et Naby Keita, deux ex-Salzbourgeois.
Mané a porté les couleurs autrichiennes pendant deux saisons (2012-2014) tout comme Keita (2014-2016) et même s'ils n'y ont donc pas évolué ensemble, ils ont là-bas été nourris aux mêmes principes de jeu.
Les hommes de Jürgen Klopp devront d'autant plus se méfier de Salzbourg qu'ils ne sont pas sûrs de pouvoir compter en défense sur Joël Matip, qui a pris un coup à Sheffield.
Aux côtés de Virgil van Dijk qui attire un peu toute la lumière à lui, le défenseur central camerounais de 28 ans est pourtant une pièce essentielle dans l'animation de Liverpool par son jeu vers l'avant et ses projections pour créer le surnombre.
Son absence serait encore plus dommageable si le prodige norvégien de Salzbourg en attaque, Erling Haaland, 19 ans et auteur de 17 buts en 10 matches, dont un triplé contre Genk (6-2), devait tenir sa place.
L'atout Anfield
Battu à Naples il y a deux semaines et moins impressionnants en championnat dernièrement, Liverpool doit remettre les choses en ordre dans ce groupe E.
Après quatre matches à l'extérieur consécutifs toutes compétitions confondues, Liverpool retrouve enfin son stade d'Anfield où il est habituellement intraitable.
Hormis le revers en Italie face à un adversaire de très bon niveau au début de ce "roadtrip", les Reds ont bien géré ces déplacements avec trois victoires, un seul but encaissé et 5 marqués.
Mais dans la manière, cela a parfois laissé à désirer, notamment lors de la seconde période à Chelsea (2-1) ou, pire, pendant 70 minutes, jusqu'au but chanceux chez Sheffield United, modeste 10e de Premier League avant le match, pour une victoire étriquée ce dernier week-end.
Entre des attaquants moins précis et surtout des adversaires qui savent de mieux en mieux casser le pressing des Reds, Liverpool ne maîtrise plus autant son sujet.
"Vous réalisez que l'on progresse avec ce qu'on a fait. Ces dernières années, on devait jouer bien pour gagner. Maintenant on joue mal, mais on gagne quand même", a plaidé dimanche le milieu de terrain et buteur Georginio Wijnaldum.
Sur le plan comptable aussi, il est important pour Liverpool, qui ne sait plus ce qu'est la défaite en championnat depuis 16 matches, de ne pas lâcher de terrain dans une poule qui paraissait largement à sa portée.