Ce déplacement à Bordeaux représentait un défi à plus d’un titre pour l’OM. Sur le plan historique, avec une série d’invincibilité longue de 41 rencontres en faveur des Girondins, les hommes de Rudi Garcia avaient l’occasion de marquer les esprits et de briser cette malédiction. Par rapport aux résultats, Marseille avait besoin de points pour ne pas être décroché dans la course à la Ligue des champions, alors que Lyon compte huit points d’avance.
Pourtant le contexte particulier en Gironde va bien jouer un rôle, tout comme les absences au coup d’envoi de Lucas Ocampos et surtout de Mario Balotelli, auteur de sept buts depuis son arrivée cet hiver. Portés par un Matmut Atlantique plus rempli que d’habitude, les hommes de Paulo Sousa vont mettre d’entrée la pression sur les Marseillais. Avec une équipe organisée en 3-4-2-1, le technicien portugais mis sur un bloc défensif très compact et des sorties rapides de son trio offensif, composé de Briand, Kamano et De Préville.
L’OM, qui tient le ballon, va avoir des opportunités à l’image de cette tête sur corner, de Boubacar Kamara, détournée de près par Benoît Costil. Les Bordelais vont bénéficier peu de temps après d’un penalty, suite à une main de Nemanja Radonjic, surpris par un centre de François Kamano. L’international guinéen ne se fait pas prier pour transformer l’offrande et mettre les siens devant.
Au retour des vestiaires, Marseille va se montrer beaucoup plus entreprenant avec un Radonjic placé beaucoup plus haut qui multiplie les tentatives. La pression s’accentue autour des buts bordelais mais l’OM ne parvient pas à trouver la faille. Ce qui va inévitablement en profiter aux locaux et à Nicolas De Préville. Lancé en profondeur, l’ancien attaquant du LOSC se joue de la défense marseillaise et trompe Steve Mandanda d’une frappe croisée.
Pablo, une belle frayeur pour Bordeaux
Tous les signes sont au vert pour les Girondins mais Pablo va mettre en difficulté son équipe. Coupable d’un coup d’épaule volontaire sur Mario Balotelli, le défenseur brésilien laisse les siens à dix. À noter que l’international auriverde avait été victime d’un premier accrochage avec le buteur phocéen et avait dû sortir quelques instants après avoir eu le nez en sang.
Cette supériorité numérique ne va pas permettre à l’OM de revenir dans le coup. Pas assez tranchants dans les 30 derniers mètres, les joueurs de Rudi Garcia n’ont jamais su mettre réellement en danger les Bordelais, malgré de meilleures individualités. Ce vendredi soir, c’est bien le meilleur collectif qui l’a emporté.