Quand il a rejoint la Bourgogne en janvier 2017, le joueur, âgé de 23 ans, quittait pour la première fois la Corée du Sud. Et son transfert, d'un montant de 1,2 million d'euros, représente l'une des plus grosses acquisitions du club, qui lui a en outre offert un contrat de quatre ans et demi.
"Nous avions activé nos réseaux en Corée du Sud et nous avions appris qu'il y avait, dans le club de Suwon Bluewings (1re div.), un joueur jeune, vif, créatif, très fort dans les un contre un", explique Sébastien Larcier, responsable de la cellule recrutement du DFCO.
"J'avais eu des offres de clubs du Golfe Persique, de Chine, mais je voulais venir en Europe pour progresser. Dijon s'est montré le plus convaincant", confie le joueur international (14 sélections, 3 buts) qui avait quelques mois auparavant participé au tournoi olympique des Jeux de Rio.
"Quand il est arrivé, nous savions très bien qu'il ne serait pas tout de suite opérationnel. Il changeait de pays. Et passer de la Corée du Sud à la France demande un temps d'adaptation. Il fallait lui laisser le temps de découvrir Dijon, de prendre ses marques dans l'équipe, le club, de s'acclimater à la Ligue 1", résume l'entraîneur Olivier Dall'Oglio.
En seulement huit apparitions en Ligue 1 entre février et mai 2017, Kwon a toutefois eu le temps de laisser entrevoir les qualités sur lesquelles le club avait misé.
Des convoitises de clubs allemands
"J'espérais beaucoup de la préparation estivale pour vraiment travailler avec le groupe, mieux connaître mes coéquipiers", ajoute Kwon.
Depuis le début de la saison, le Sud-coréen, malgré une pratique de la langue française limitée à quelques mots, est l'un des joueurs les plus utilisés par le DFCO, avec 18 matches dont 15 comme titulaire.
"Il travaille beaucoup. Il comprend très vite ce qu'on lui demande et il est très professionnel dans son attitude", apprécie Dall'Oglio qui compte sur lui pour mener à bien l'opération maintien. Ses performances commencent à susciter des convoitises au-delà des frontières même si aucune offre n'a encore été formulée auprès des dirigeants dijonnais.
"Nous savons que des clubs anglais et surtout allemands le suivent et envoient régulièrement des observateurs", admet Sébastien Larcier. Deux formations de Bundelisga, Hambourg et Fribourg, font partie des plus assidues.
En attendant, Kwon préfère concentrer son attention sur la Ligue 1 et le maintien de son club, actuel 9e au classement avant le déplacement au Parc des Princes où le Coréen n'a encore jamais joué.
"Je suis optimiste. Dijon est une équipe qui pratique un football offensif et personnellement, je me sens à l'aise dans cette philosophie", conclut celui dont le succès en France en fait un sérieux prétendant à la sélection sud-coréenne pour le Mondial en Russie, où elle affrontera l'Allemagne, championne du monde en titre, le Mexique et la Suède au 1er tour.