"Ce n'est pas encore fini, mathématiquement non, mais c'est difficile", a reconnu ensuite le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, avant d'enrager. "Je ne dis pas qu'on perd à cause de l'arbitrage, mais si on veut un championnat de haut niveau il faut vraiment élever celui des arbitres, (...) parce que, vraiment, c'est un cauchemar".
Monaco compte maintenant trois points d'avance sur le PSG, et un match de plus à jouer, contre Saint-Étienne le 17 mai. Et la nervosité des Parisiens, frustrés, n'a pas donné l'image d'une équipe capable de remonter ce retard.
Thiago Motta (90) et Angel Di Maria (90+3) ont été exclus, l'Italien pour un "coup de boule" à Paul Baysse, l'Argentin pour un tacle à la faux sur Arnaud Souquet (90+3). Edinson Cavani avait déjà frôlé le rouge pour avoir bousculé l'entraîneur adverse, Lucien Favre (59), et fut averti.
Nice, réaliste, a mérité sa victoire, avec deux buts divins, de Mario Balotelli (26) et Ricardo Pereira (48), également en verve sur le but de l'Italien, et le K-O signé Anastasios Donis (90+2).
Paris a tout de même réagi en produisant une grosse dernière demi-heure, mais n'a réussi qu'à réduire le score, par Marquinhos (64), effleurant une tête de son capitaine Thiago Silva, sur une des fameuses combinaisons sur corner concoctées par Unai Emery.
- Balotelli sous les yeux de Ventura
Mais après huit victoires de rang en L1, le PSG est stoppé net dans sa "remontada" sur Monaco, bien aidé par son voisin azuréen.
Du coup Nice revient à trois longueurs de la deuxième place et peut encore décrocher le billet direct pour la Ligue des champions. Il faudra déjà battre Marseille lors de la 36e journée, pendant laquelle le PSG reçoit Bastia, dernier.
Mais si l'OGCN joue comme dimanche, le rêve est permis. Après avoir subi pendant 25 minutes la possession de balle nettement parisienne, dans une proportion de deux tiers un-tiers environ, le GYM a ouvert le score sur une action d'anthologie, sa première.
Elle est partie d'un travail d'Hercule de Ricardo Pereira, qui a remonté tout son côté droit, éliminé Maxwell d'un grand pont, et servi Balotelli. Le buteur italien a facilement évité Marco Verratti d'un tour de semelle magique pour loger du gauche le ballon dans le petit filet de Kevin Trapp.
Outre son joli but, son 14e en L1, "Super Mario" a joué un match très complet, sous les yeux du sélectionneur italien Giampiero Ventura, venu également voir Verratti et Thiago Motta.
Le PSG des milieux italiens a eu ses occasions, mais les frappes d'Edinson Cavani (17) ou Verratti (45) ont été contrées.
- Paris perd son sang-froid
Juste après la pause, Nice a enfoncé les Parisiens grâce à une merveille d'action collective, un contre orchestré par Younès Belhanda, joué "moderato", pour attendre que Ricardo Pereira soit bien placé, avant une délicieuse lucarne gauche du Portugais.
Mené 2-0, le PSG sentait ce titre, sien depuis quatre ans, lui échapper et a commencé à perdre son sang-froid.
Une faute de Ricardo Pereira sur Julian Draxler, qui valait peut-être penalty (57), a semblé allumer la mèche. Deux minutes plus tard, l'ailier allemand découpait Belhanda et dans la confusion qui suivait, Cavani bousculait le technicien adverse.
Un peu plus tard Blaise Matuidi poussait grossièrement Super Mario, "coupable" d'avoir chambré avec un enchaînement de gri-gris.
Le PSG retrouvait ensuite son calme de champion pour tenter de revenir. Après la réduction du score de "Marqui" (64), les Parisiens ont eu plusieurs balles de 2-2, le score de l'aller.
Mais Yoan Cardinale, qui avait commis une grosse boulette au Parc des Princes, a stoppé sur sa ligne un tir puissant de Thomas Meunier (71) puis est allé cherché dans sa lucarne une tête avec rebond de Thiago Silva (76).
Finalement c'est le Grec Donis qui a crucifié en contre un PSG qui finissait même à neuf. Grâce à Nice, qui a fait dégoupiller le PSG, Hatem Ben Arfa, idole de l'Allianz Riviera l'an dernier, aura peut-être une occasion de remplacer un des suspendus...