A l’issue d’un nul inaugural à Bordeaux, le président Waldemar Kita avait exprimé sa colère dans l’intimité du vestiaire et demandé des explications à son entraîneur, Christian Gourcuff. Il aura encore cette fois des raisons de pester.
Durant 45 minutes, les Nantais ont pourtant montré un visage séduisant dans le sillage d'un Irman Louza clairvoyant. Avec un peu plus de précision dans la finition, ils auraient pu et dû plier définitivement la rencontre. Le Brésilien Girotto avait d’abord profité d’une glissade d’un Gardois pour ouvrir le score de la tête sur un corner de Coco.
En titularisant le jeune Kolo Muani en pointe et en renvoyant sur le banc Coulibaly, Gourcuff a fait un choix fort qui s’est avéré payant vu l'investissement du puissant attaquant issu de la formation. C’est lui qui a notamment remisé le ballon à Fabio sur lequel Landre, manquant de lucidité, a provoqué le penalty, qu'Irmran Louza a transformé.
Si l'on ajoute les quelques centimètres qu’il a manqué à Pallois ou le face-à-face loupé par Simon, le FCN avait largement les moyens de se mettre à l’abri face à des Nîmois dont le faible potentiel offensif tranche avec la sûreté de sa défense.
Mais Nantes a le chic pour se mettre dans le pétrin : il a suffi d’un tacle par derrière de Louza sur Lucas Deaux pour qu'il se retrouve à dix.
Le FCN a alors reculé, perdu sa dynamique et tenté de faire le dos rond. Les 4069 spectateurs présents (le FCN n’avait pas fait le plein !) ont alors trouvé le temps long surtout d'autant plus que son gardien Lafont, trop avancé sur la frappe enveloppée de Ferhat, a permis aux Crocos de se relancer.
Sans être réellement en danger,hormis sur une claquette de Lafont devant Ripart (66e) et une frappe de Dulhevic, les joueurs de Gourcuff se sont fait peur inutilement, en terminant même la rencontre à neuf après l'exclusion de Fabio, pour nun second carton jaune reçu à la 87e minute.