"On doit arrêter de donner des munitions aux adversaires. Aujourd'hui, si l'adversaire doit battre Lens, il doit être meilleur. A Lorient en Coupe et contre Orléans, on est passif, fataliste dans les têtes", a déploré l'entraîneur Eric Sikora.
L'ex-défenseur emblématique du RCL, qui a repris les rênes de l'équipe première à la suite de la mise à l'écart d'Alain Casanova après la quatrième journée, a perdu ses deux premiers matches mais il reste confiant. Toutefois, pour redresser une équipe moribonde, le travail ne va pas seulement être tactique, l'aspect psychologique est primordial.
"Si le mental est touché ? Forcément, quand tu ne gagnes pas de match, c'est compliqué pour un joueur de tenter des choses. Là, Bollaert doit être un atout, ça doit être un stade où quand les équipes viennent, elles doivent être mises en danger. Le mental est un peu déficient en ce moment, on essaie de changer cela", souligne-t-il.
Lorient, qui reste sur cinq victoires consécutives (dont deux en Coupe de la Ligue), dont une face à Lens en Coupe de la Ligue (3-2) pour les débuts de Sikora, se trouve dans une dynamique totalement opposée à celle des Artésiens.
"Le collectif lorientais est fort, avec un Lemoine à l'origine de toutes les actions, avec un attaquant, Courtet, qui n’a pas besoin de 50 occasions. Cela va être un match compliqué", reconnaît Sikora.
Le technicien lensois semble pourtant connaître la formule pour perturber son adversaire breton: "Sur des transitions, on peut leur faire mal. Il faudra être hyper respectueux des consignes, avoir ce bloc compact et infranchissable. Puis, quand on a le ballon, sur les premières intentions, aller de l’avant."
Conscient de la justesse de l'effectif, les dirigeants ont mis les bouchées doubles en fin de mercato pour renforcer l'équipe. "Des choix (avant le début de la saison) ont été faits par un certain nombre de personnes. Le constat, c'est que ça n'a pas marché. Les joueurs ne sont pas arrivés prêts", a justifié jeudi le président Gervais Martel.
Ainsi, quatre joueurs sont arrivés fin août et ils sont tous opérationnels: le défenseur Frédéric Duplus, formé à Sochaux, les milieux malien Souleymane Diarra et burkinabé Cyrille Mayale, et enfin l'expérimenté attaquant nigérien Moussa Maazou.
L'heure est donc à la mobilisation générale du côté de Lens car le temps presse: les Sang et Or pointent déjà à 12 longueurs des leaders, Le Havre et Reims, et à 11 de Lorient.
"Je suis aujourd'hui aussi perturbé et attristé que vous sur le début de saison. C'est du jamais vu depuis l'après-guerre. Il va falloir se ressaisir rapidement. La courbe des résultats doit s'inverser", a insisté Martel.