Le dernier carré, le président Louis Nicollin, décédé en juin dernier, en aurait rêvé. "On n'est pas programmés pour aller loin dans cette compétition. Maintenant que nous sommes en quarts, nous voulons jouer notre chance à fond. Pourquoi pas nous?", s'interroge l'entraîneur de Montpellier, Jean-Louis Saez.
Après avoir éliminé les Russes de Zvevda et les Italiennes de Brescia, aux deux tours précédents, l'équipe de Saez a besoin d'un exploit.
Car "Chelsea a une expérience supérieure à la nôtre, estime le coach. Il joue chaque saison la Ligue des champions et a effectué un recrutement pour la gagner". Le leader du championnat anglais dispose de 22 ou 23 internationales. Les 'Blues' sont "proche d'une cylindrée comme Lyon, même s'ils ne possèdent pas son palmarès", estime Saez.
Montpellier en revanche était absent de l'épreuve continentale depuis huit ans, et son élimination en quart de finale devant les Suédoises de Umeä IK en 2010.
L'équipe montpelliéraine aborde ce rendez-vous majeur dans une forme aléatoire. Plombée par les blessures dans le secteur défensif, elle a pioché aux mois de janvier et février, fragilisant l'espoir d'accrocher la seconde place du championnat, qualificative pour la Ligue des champions. Montpellier compte trois points de retard sur le PSG.
"Depuis la trêve, on se sentait moins solides. Mais nous venons de réussir un dernier match costaud face au Paris FC (2-1), où nous avons montré beaucoup de cohérence collective", souligne Saez. L'entraîneur montpelliérain a relancé plusieurs joueuses: Anouk Dekker (genou), Laura Agard (genou), Sandie Toletti (cheville), et Virginia Torrecilla (cheville), longtemps indisponibles depuis la trêve hivernale.
Si la latérale Marion Romanelli, opérée du genou, est forfait jusqu'au terme de la saison, l'attaquante suédoise Stina Blackstenius, remise d'une lésion à la cuisse, effectuera son retour dans le groupe, mais ne pourra pas débuter.
"Nous sommes dans la position de l'outsider. Nous voulons jouer notre chance à fond, sans complexe", conclut l'entraîneur.