. Revanche madrilène?
Il y a le tenant du titre barcelonais, qui a passé 5 buts sans trop se fouler à Arsenal (2-0, 3-1). Le Bayern Munich de Pep Guardiola, bousculé par une Juventus Turin magnifique mais finalement vainqueur d'une double confrontation aux allures de finale (2-2, 4-2 a.p.). Et le Real Madrid, qui n'a plus que la C1 pour sauver sa saison et reste une redoutable machine à gagner, la Roma peut en témoigner (2-0, 2-0).
Des trois, le Real est peut-être le plus accessible, comme en ont témoigné les deux confrontations avec le PSG en phase de poule. Le club parisien avait livré des prestations de haut vol, pas payées au niveau du résultat (un nul, une défaite) mais saluées par les observateurs. Les hommes de Laurent Blanc pourraient trouver dans l'envie de revanche une source de motivation supplémentaire.
. Injouable Barça
Le FC Barcelone est en totale confiance, en démonstration face à Arsenal et porté par une ligne d'attaque Messi-Neymar-Suarez en fusion. "La seule équipe que je souhaite éviter, c'est le Barça, donc, on ne risque pas de tomber dessus", a d'ailleurs plaisanté l'entraîneur du club catalan, Luis Enrique, à l'issue des huitièmes de finale.
Il aurait aussi pu citer le Bayern Munich, qui peut s'appuyer sur son huitième de finale épique contre la Juventus Turin pour aborder les quarts de finale sereinement. Menés 2-0 à domicile après avoir ramené un nul 2-2 lors du match aller, les Munichois ont égalisé dans le temps additionnel après avoir étouffé la Juve, avant de porter l'estocade en prolongation (4-2, a.p.). La démonstration de coaching administrée par Pep Guardiola, qui quittera la Bavière en fin de saison, a en outre montré que le club munichois avait la ressource pour répondre à toutes les éventualités.
. Relevé ou à portée de main
Un rachat récent par un actionnaire du Golfe persique, une pléthore de stars et un statut de "nouveau riche": le Paris SG pourrait rencontrer son frère jumeau sur la scène européenne, Manchester City, racheté en 2008 par un fonds souverain d'Abou Dhabi. Un tirage a priori relevé, même si les "Citizens" ont affiché leurs limites sur la scène européenne ces dernières saisons. C'est en effet la première fois de leur histoire qu'ils franchissent le cap des huitièmes de finale, et ils risquent de devoir faire sans leur capitaine Vincent Kompany, sorti blessé lors du match retour contre le faible Dynamo Kiev (3-1, 0-0).
Autre tirage compliqué: l'Atletico Madrid, finaliste en 2014, a eu toutes les peines du monde à se débarrasser du PSV Eindhoven en huitièmes de finale (0-0, 0-0, 8 t.a.b. à 7) mais la qualité de son collectif et son expérience en font un adversaire redoutable, présent dans le Top 8 européen pour la troisième année consécutive.
A priori, Wolfsburg et le Benfica Lisbonne semblent bien davantage "prenables". C'est la première fois que les coéquipiers des champions du monde Draxler et Schürrle se hissent jusqu'aux quarts de finale de la compétition reine, et ils ont perdu leur atout maître de la saison précédente, le Belge Kevin de Bruyne, parti à Manchester City. Pour Benfica, il s'agit d'une renaissance, puisque le club double champion d'Europe (1961, 1962) n'avait plus accédé à ce niveau de compétition depuis la saison 2011-2012.