Ce mardi soir, à Belgrade, il y a eu la 'MCN', Verratti, Thiago Silva, ou encore Marquinhos mais il y a surtout eu Tuchel. Le coach parisien a encore démontré ses talents de manager et a permis à ses hommes de se forger un mental qui a l’air de s’installer durablement.
La transformation s’est faite après le match à Naples. Alors que les hommes de l’Allemand étaient déjà en situation critique, ils ont réussi à maintenir le cap avant d’affronter le finaliste de la dernière Ligue des Champions. Le match face à Liverpool a été le premier match de référence. Une défaite et les Parisiens pouvaient dire adieu à la C1 mais, au pied du mur, ils ont su répondre avec intensité, pour le plus grand bonheur de leur entraineur.
Après cet exploit, la question était bien sûr de savoir s’ils étaient capables de réitérer leur grand match et le déplacement au Marakana, où ni Liverpool ni Naples n’avaient réussi à s’imposer, était le test parfait.
Pour ce faire, l’ancien entraineur de Dortmund a reconduit l’équipe qui a défait les 'Reds'. Une décision qui paraît logique mais synonyme de choix forts puisqu’il a laissé sur le banc Meunier qui était apte (face aux Anglais il était indisponible à la suite d’un décès dans sa famille) et Dani Alves pour remettre Kehrer latéral droit (le Brésilien était trop juste face aux Reds pour tenir un match entier). Un choix qu’il motive par une récompense : "C’était facile pour moi aujourd’hui de faire mon équipe. Car les gars avaient joué avec beaucoup de pression contre Liverpool et ils avaient très bien fait. Donc les mêmes garçons méritaient de jouer ce match".
Mentalement plus forts
Autre choix fort, le rôle de Marquinhos. Alors que beaucoup étaient sceptiques quant aux performances du Brésilien en sentinelle, il a déjoué tout le monde en signant une très grande performance contre les hommes de Klopp. Puis il a confirmé de nouveau à Belgrade avec, pour couronner le tout, un but du vice-capitaine : "Je pense qu’on a eu de bons changements concernant l’état d’esprit sur le terrain", expliquait Marquinhos, "en début de saison des choses n’allaient pas et le coach nous a montré ce qu’il fallait améliorer. Il nous a parlé au bon moment, c’était vraiment le bon timing et je pense que depuis Naples il y a vraiment eu un changement d’attitude. Avec la qualité qu’on a, ça paye et les résultats sont arrivés".
Le PSG a donc montré de nouveau un esprit collectif et surtout, n’est pas retombé dans ses travers. À 2-0, les Parisiens n’ont pas cessé de jouer même si le début de la seconde période les a bousculés. Le but de Gobeljic qui a réduit l’écart ne les a pas non plus fait paniquer, ce qui aurait pu être le cas en d’autres temps : "Je suis très heureux parce qu’après qu’ils aient marqué le but on est resté tranquille" analysait Thiago Silva après la rencontre, "mentalement on était fort et on est resté patient avec le ballon (…) je suis très content de la manière dont on a joué. Je sens franchement qu’on joue plus comme une équipe. Je ne sais pas exactement ce qui a changé mais je suis content, j’espère qu’on pourra continuer comme ça jusqu’à la fin de la saison ".
Le fait de jouer dans une poule relevée est plutôt une bonne chose pour les Rouge et Bleu qui ont été obligé de montrer les dents très tôt dans la compétition. De plus, Thomas Tuchel ne manquera pas de maintenir la pression sur ses hommes même pendant la Coupe de France et Coupe de la Ligue qui arrivent dès janvier. Mais ça, les Parisiens l’ont bien compris : "C’est lui qui fait l’équipe, qui donne le ton, le schéma. C’est le capitaine du navire. Nous on applique ce qu’il demande. Après il faut garder une certaine créativité sur le terrain mais les bases, c’est lui qui les fixe" révélait Mbappé. Le ton est donné.