Pays-Bas : La marche en avant
Les jeunes Néerlandais, qui viennent de battre la France 2-0 vendredi, sont aux portes d'un formidable exploit dans le stade du club de Schalke 04, à moins d'une heure de route de la frontière néerlandaise.
"La France et l'Allemagne ! D'abord on nous a dit que nous n'avions aucune chance. Maintenant, on nous dit qu'on ne peut plus perdre. Je ne vais pas rentrer dans ce jeu-là...", dit avec modestie le coach Ronald Koeman, qui ne veut pas céder à l'euphorie naissante autour de sa jeune formation.
Lorsqu'il a pris les rênes de l'équipe en février, les Oranje étaient au fond du trou. Finalistes du Mondial-2010 et troisième du Mondial 2014, ils s'étaient totalement endormis sur leurs lauriers et avaient manqué successivement l'Euro 2016 et le Mondial 2018.
En quelques mois, l'ancienne gloire nationale a lancé un nouvelle génération. Les Frenkie de Jong, Matthijs de Ligt, Memphis Depay, appuyés par des joueurs plus expérimentés comme Virgil Van Dijk ou Georginio Wijnaldum, sont désormais au pouvoir.
"Nous avons un bon équilibre dans l'équipe pour le moment, dit Koeman, nous sommes sur une bonne voie (...) mais il n'est pas réaliste de nous présenter comme favoris".
"Je pense que le match contre l'Allemagne sera plus difficile que celui contre la France pour nous, a-t-il prédit. Parce que la France est une équipe qui attend, alors que l'Allemagne est une équipe qui attaque".
Allemagne : Oublier la "gifle" de 2018
"Nous avons quelque chose à nous faire pardonner et nous allons tout faire pour gagner ce match, a promis Joachim Löw. Dans les dix dernières années nous avons été la nation la plus constante au plus haut niveau. Maintenant nous venons de prendre une vraie gifle. Mais la vie continue".
Ebranlé par l'élimination au premier tour du Mondial et la relégation en Ligue B des Nations, le sélectionneur s'est donné pour objectif de reconstruire vite pour arriver à qualifier la 'Mannschaft' pour l'Euro 2020.
Après la fessée 3-0 à l'aller à Amsterdam, l'enjeu lundi à Gelsenkirchen ne sera donc pas uniquement de prestige: une victoire permettrait à l'Allemagne d'espérer encore être tête de série lors du tirage au sort des qualifications de l'Euro 2020, puisque les chapeaux seront composés en fonction des résultats de la Ligue des Nations.
Comme l'a fait Koeman, Löw tente de rajeunir les cadres: pour la victoire 3-0 contre la Russie jeudi, il n'avait aligné qu'un seul titulaire du Mondial-2014, le gardien Manuel Neuer.
Toni Kroos et Mats Hummels devraient faire leur retour lundi. Mais les clés de l'avenir sont désormais entre les mains des Joshua Kimmich, Leroy Sané, Serge Gnabry, Timo Werner ou autre Niklas Süle, tous moins de 24 ans.
France : Croiser les doigts devant la télé
Pour les Bleus, la défaite 2-0 vendredi à Rotterdam a fait l'effet d'une douche froide. Bien lancés en Ligue des nations avec un nul et deux victoires d'entrée, se sont-ils laisser bercer dans le "confort" de leur titre mondial, comme l'a suggéré Didier Deschamps ?
"Ça fait mal, on s'était habitué depuis une bonne période à avoir de bons résultats, surtout des victoires. Notre objectif, vous le savez, c'était d'assurer cette première place. Ça ne dépend plus de nous. On verra ce qu'il se passe lundi soir", a dit "DD", fataliste.