"Je suis sûr qu'Hatem va faire un gros match demain." Mercredi, en conférence de presse, Julien Stéphan avait annoncé la couleur concernant la prestation d'Hatem Ben Arfa à l'aube de ses retrouvailles avec Unai Emery. L'entraîneur rennais avait vu juste. Après quinze premières minutes délicates, à l'image de son équipe, l'ancien Lyonnais a mis la machine en route, se montrant appliqué, sérieux et décisif, comme le prouve sa passe en profondeur pour Ismaïla Sarr qui provoque l'expulsion de Sokratis Papastathopoulos et le but de Benjamin Bourigeaud dans la foulée (1-1, 43e). Un récital dont il est le seul à avoir le secret. Le chef d'orchestre d'une équipe épatante.
"C'est un beau cadeau"
L'histoire est d'autant plus belle qu'Hatem Ben Arfa fêtait ses 32 ans jeudi soir. "C'est un beau cadeau" , glissait-il tout sourire après la rencontre. Pourtant, comme à Séville, il n'a pas marqué. Mais sa prestation a encore été d'un haut standing. "Tout le monde connaît ses qualités. C'est un joueur qui est différent. Il est en capacité de faire des différences individuelles. Maintenant ce qui est intéressant, c'est son implication dans le projet collectif du Stade Rennais. Je pense qu'il s'épanouit. Il est utile pour l'équipe et les résultats" , commentait après-coup le président délégué du club breton Olivier Létang, à l'origine de sa venue l'été dernier.
À ce moment-là, Hatem Ben Arfa restait sur plusieurs mois sans jouer. Unai Emery ne comptait pas sur lui au PSG. D'où les questions sur leurs retrouvailles avant, pendant et après le match. Mais Ben Arfa, non sans glisser une petite pique à son ancien coach, assurait en zone mixte qu'il n'avait pas fait une fixette de cet événement. "La motivation, c'était surtout de faire un match solide, de gagner et de prendre une option pour le match retour. Après, j'ai retrouvé le même Unai Emery, toujours très excité sur le banc. Je regardais de temps en temps et ça me faisait un petit peu rire" , expliquait l'intéressé, heureux d'avoir gagné la première manche.
L'épilogue d'un premier acte réussi pour les Bretons, bousculés après l'exploit à Séville par cette histoire de mise au vert séchée par Ben Arfa, alors sanctionné par Julien Stéphan. De l'histoire ancienne, déjà, à Rennes où l'heure était à la fête dans les rues de la ville jusque tard - ou tôt, c'est selon - dans la nuit de jeudi à vendredi.
Du très bon Ben Arfa en zone mixte : 'J'ai retrouvé le même @UnaiEmery_ toujours très excité sur le banc. Je regardais de temps en temps et ça me faisait rire' #SRFCArsenal pic.twitter.com/iPdHSUnAWP
— Goal France (@GoalFrance) 7 de marzo de 2019