Le malheur des uns faisant le bonheur des autres... Avec cette troisième victoire à domicile, la plus large et maîtrisée de la saison, le Montpellier de Michel Der Zakarian grimpe à la 7e place pour la première fois depuis le printemps 2015.
Le LOSC, lui, est en pleine tourmente. L'équipe nordiste, placée sous la tutelle de Luis Campos, conseiller sportif du président Gérard Lopez, a enchaîné une seconde humiliation d'affilée après la faillite collective lundi à Amiens (3-0), fatale à son entraîneur lâché par ses joueurs.
Lille ne décolle pas de la 19e place et compte deux points de retard sur le barragiste, Strasbourg, avant un voyage à haut risque mercredi à Lyon.
Remaniée dans une organisation en 4-3-3, après la sortie prématurée sur blessure de l'attaquant Anwar El-Ghazi (9), l'équipe dirigée par Joao Sacramento a manqué singulièrement d'agressivité, d'allant collectif et d'idée directrice pour contrarier des Montpelliérains toujours aussi solides et enfin maîtres de leur jeu.
Montpellier, l'une des plus faibles attaques de Ligue 1 (9 buts), s'est libéré dans cette rencontre, peut-être fondatrice, en claquant trois buts pour la première fois de la saison, lors de la seule première demi-heure.
L'équipe de Der Zakarian a construit ses trois buts sur le côté gauche autour de son latéral Jérôme Roussillon. De retour dimanche à Lyon, après une absence d'un mois, Roussillon frappait le premier (5), concluant d'une reprise un centre en retrait de l'impeccable milieu Paul Lasne.
L'ancien Sochalien se muait ensuite en passeur pour l'attaquant international ivoirien Giovanni Sio, qui ajustait Mike Maignan d'une reprise décroisée (26), puis avant-dernier passeur sur le troisième but (31).
Sio, symbole du réveil héraultais, offrait sur ce dernier but une passe décisive à l'autre attaquant Casimir Ninga, qui inscrivait son premier but en Ligue 1 depuis plus d'un an.
Dépassé par le rythme, déboussolé en défense où Bakary Soumaoro vivait un calvaire pour sa rentrée après sept mois d'absence, Lille réussissait quelques coups d'éclat, mais manquait de cohésion pour troubler la meilleure défense du championnat. Avec une équipe totalement perdue sur le terrain, le club nordiste est désormais en perdition.