Il fallait écouter Pep Guardiola afficher toute sa vigilance, mardi, en conférence de presse, avant ses retrouvailles avec 'l'OL'. L'Espagnol a l'habitude de prendre des postures, mais il sent surtout les choses comme personne. Malmené lors de la première manche à l'Etihad Stadium, Manchester City avait concédé son unique revers de la saison contre 'l'OL'. Une fois encore, l'équipe de Bruno Genesio a mis tous les ingrédients nécessaires pour livrer un match épique. Elle a été généreuse, créative, parfois maladroite aussi, et aurait mérité d'être récompensée.
Cornet, l'homme des grands soirs
Ces deux confrontations contre Manchester City feront date dans la carrière de Maxwel Cornet. Déjà buteur à l'aller, l'attaquant a encore été très en vue ce mardi, mais il n'a pas trouvé la faille cette fois-ci. Tout proche de débloquer la situation en début de match (7e), l'ancien Messin a fait le contrôle de trop sur une offrande de Memphis au terme d'un contre parfait (29e). Et c'est encore Cornet qui a été en bout de chaîne sur une nouvelle attaque-éclair avec une reprise instinctive qui s'est écrasée sur la barre (43e).
Memphis Depay, aussi, est passé par tous les états. Le Néerlandais a fait preuve d'une maladresse assez inhabituelle pour lui sur une opportunité énorme au quart d'heure de jeu. Une pluie d'occasions à ce niveau pour 'l'OL' qui, évidemment, a aussi concédé des temps forts à City. Toujours aussi habile dans la tenue du ballon, l'équipe de Guardiola n'a pas fait beaucoup de changements de rythme en première période, mais ses combinaisons ont engendré quelques situations chaudes. Agüero, par exemple, a été repris in extremis après un une-deux parfait avec le classieux David Silva (35e).
L'histoire retiendra néanmoins que Maxwel Cornet a pu couronner son match si généreux. Dès le retour des vestiaires, l'attaquant français, à la réception d'un renversement de jeu de Memphis, a armé une merveille de frappe enroulée en plein lucarne pour faire exploser le Groupama Stadium (1-0, 55e). Cet OL si sinusoïdal était alors au pied du mur. Capables de montrer deux visages dans un même match, les Lyonnais ont été repris directement sur une tête victorieuse de Laporte, trop seul à la réception d'un coup-franc bien botté de Sterling (1-1, 62e). Avant et après, Lopes a fait le show, par deux fois, devant Agüero (58e) et Sané (64e).
Il a fallu un petit moment aux Lyonnais pour digérer, et repartir. Progressivement, les hommes de Genesio ont retrouvé leur force de percussion, sous l'impulsion des percées de l'omniprésent Ndombele au milieu. A dix minutes de la fin, Maxwel Cornet, mis sur orbite, n'a pas tremblé pour redonner l'avantage à l'OL et endosser le costume de héros (2-1, 81e). Mais Lyon n'a pas eu le temps de savourer, encore. Et il est tout de même curieux de constater que l'équipe la plus réputée d'Europe pour son jeu ait fait aussi mal à l'OL sur coups de pied arrêtés. Agüero, du haut de son 1,73 mètre, a encore douché le public d'une tête décroisée sur corner (2-2, 83e). Les dernières minutes ont été interminables mais le score n'a plus bougé, à Lyon. Il a renvanche évolué à Hoffenheim où Shakthar Donetsk a marqué surl le fil pour s'imposer (2-3). 'L'OL' devra livrer une dernière bataille en Ukraine pour décrocher son précieux sésame.