Ce dernier sera donc le premier technicien étranger de Lyon depuis le Serbe Vladimir Kovacevic.
Juninho en première ligne
Une révolution dans le fonctionnement de JMA qui s'est déjà couvert en précisant que Sylvinho avait "été choisi par Juninho lequel aura la quasi totalité des responsabilités sportives, ce qui me fera un peu de bien".
Mais on peut se douter que le patron de l'OL restera très impliqué sur les prises de décisions.
L'ancien adjoint de Tite, sélectionneur brésilien, ou de Roberto Mancini à l'Inter Milan, qui n'a jamais été N.1, succède donc à Bruno Genesio qui a vécu contre Caen sa dernière sortie à domicile.
Ce dernier achève une mission de trois ans et demi sur un bilan très honorable: sur cette période, l'OL a terminé une fois 2e, deux fois 3e et une fois 4e avec une demi-finale d'Europa League.
Enfant du club, Genesio avait été nommé fin décembre 2015 pour succéder à Hubert Fournier. L'équipe lyonnaise était alors 9e de la Ligue 1.
Il laisse donc l'Olympique lyonnais sur le podium et qualifié pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions (Si Chelsea gagne la C3, l'OL sera qualifié directement en poules de la C1).
Le duo Juninho-Sylvinho devra faire au moins aussi bien, pour gommer la déception d'une frange du public qui a dénoncé un manque d'ambition de l'OL.
Deux hommes inexpérimentés
Les réactions sur les réseaux sociaux sont d'ailleurs très partagées.
Il y a ceux ravis du retour de "Juni" et qui espèrent revivre les heures glorieuses du club avec lequel le Brésilien, joueur redoutable sur coup franc, a été sept fois champion de France (2002-2008) et vainqueur de la Coupe de France (2008).
Et d'autres pointent l'inexpérience des deux hommes pour les postes qu'ils occuperont.
Car Juninho a quitté la France en 2009 et n'a été, depuis, que consultant pour la télévision au Brésil.
Depuis son départ, la Ligue 1 et la Ligue des Champions ont beaucoup changé. Ne serait ce déjà parce qu'en France, le PSG est ultra dominateur et qu'il est difficile dans ce paysage d'être champion de France.
Ancien arrière gauche à Barcelone ou Arsenal, Sylvinho n'a jamais joué en France donc il ne parle pas la langue.
"Il n'a pas d'expérience d'entraîneur N.1, mais sans vouloir comparer avec Zidane, nous avons vu que de grands joueurs pouvaient rapidement s'inscrire dans des projets ambitieux", s'empresse de relever Aulas.
"Il viendra avec un autre technicien de la sélection brésilienne qui s'occupera des statistiques et de la vidéo", précise encore JMA.
Sauf que Monaco est bien placé pour dire que la carte ancien grand joueur ne marche pas à chaque fois, avec l'échec du passage de Thierry Henry sur le banc, avant le rappel de Leonardo Jardim.
Avec quel effectif ?
Tout en sachant aussi que les entraîneurs brésiliens ont rarement réussi en Europe malgré parfois un solide pedigree. En France, ils n'ont été que trois à avoir officié (Ricardo au PSG dans les années 1990, avant ses passages plus récents à Monaco et Bordeaux, y compris comme manager, Otto Gloria et Abel Braga qui ne sont restés que quatre mois à l'OM en 1962 et 2000).
"On va découvrir les deux hommes, a commenté dimanche le latéral lyonnais Léo Dubois sur 'Téléfoot'. Juninho connaît vraiment bien la maison. Il vient avec quelqu'un en qui il a confiance. Il faudra bien l'accueillir pour que la transition se fasse le plus rapidement possible".
Il faudra aussi aux deux nouveaux hommes forts de l'OL un effectif plus costaud que celui de Genesio.
"Nous donnerons des moyens à ces garçons qui arrivent", assure JMA.
Pour l'heure, ce sont plutôt les départs qui sont évoqués comme celui du milieu Tanguy Ndombélé, du défenseur Ferland Mendy ou encore du meneur et capitaine Nabil Fekir.
La prolongation de contrat du gardien Anthony Lopes n'est pas acquise alors qu'il sera libre dans un an.
Pour les arrivées, le tandem Juninho-Sylvinho devrait activer son réseau au Brésil. Cela avait bien réussi à l'OL dans les années 2000 pour se hisser au plus haut niveau français.