Les injures racistes et cris de singe qui l'ont visé sur la pelouse de l'Udinese continuent de soulever une vague d'indignation dans le monde du football et au-delà.
"Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Et je ne suis pas le premier à qui ça arrive. On a fait des communiqués, des campagnes de publicité, des protocoles et rien n'a changé", a constaté Maignan sur son compte X (anciennement Twitter).
"Aujourd'hui, c'est tout un système qui doit prendre ses responsabilités", a-t-il asséné en s'adressant aux auteurs des injures racistes, ainsi qu'aux spectateurs "qui étaient dans la tribune, qui ont tout vu, qui ont tout entendu mais qui ont choisi de se taire".
Il a exhorté "les instances" à réagir: "Avec tout ce qu'il se passe, si vous ne faites rien, VOUS SEREZ VOUS AUSSI COMPLICES", a-t-il martelé.
"C'est un combat difficile, qui va demander du temps et du courage. Mais c'est un combat qu'on gagnera", a assuré le portier des Bleus.
Après avoir apporté son soutien à Maignan, l'Udinese a assuré dans un communiqué qu'elle "allait collaborer avec les autorités en charge de l'enquête pour faire toute la lumière sur ce qu'il s'est passé et prendra toutes les mesures nécessaires pour sanctionner les responsables".
Samedi soir lors du match opposant l'Udinese à l'AC Milan comptant pour la 21e journée du Championnat d'Italie, des spectateurs ont proféré des cris de singe et insultes racistes dans sa direction.
"Trop c'est trop"
Après avoir alerté l'arbitre de la rencontre dans un premier temps, il a quitté ensuite le terrain à la 34e minute, imité par ses coéquipiers, avant de reprendre le match cinq minutes plus tard.
Ce geste fort du gardien né en Guyane, formé au Paris SG et passé par Lille a été salué par ses coéquipiers en équipe de France et l'AC Milan.