Au moment d'évoquer les tauliers d'une équipe de Liverpool irrésistible et toujours invaincue en Premier League en 2018-2019, on pense forcément à Virgil Van Dijk et Alisson pour le secteur défensif ou encore Mohamed Salah et Sadio Mané pour le domaine offensif. Néanmoins depuis plusieurs mois, les Reds ont trouvé une certitude au poste de latéral gauche avec Andrew Robertson.
Régulier depuis son arrivée sur les bords de la Mersey en provenance de Hull City à l'été 2017, l'international écossais devait être en concurrence avec Alberto Moreno et étoffer un effectif qui manquait de joueurs à ce poste. Un an et demi après, le débat n'existe plus avec l'Espagnol tant le joueur de 24 ans a prouvé sa valeur et sa progression constante.
De la quatrième division écossaise à la Premier League
Cette saison, il a pris part à 18 des 20 rencontres des Reds en championnat. Il a presque déjà atteint le même nombre de matches que l'an passé où il avait été sollicité à 22 reprises, preuve d'un changement de dimension chez l'actuel leader de la PL. Très généreux sur son côté gauche et appliqué dans ses montées offensives, le natif de Glasgow n'était pas forcément destiné au haut niveau à la base. Le club où il a été formé, le Queen's Park FC, évolue actuellement en League Two écossaise (quatrième division). Plus jeune, Andrew Robertson devait travailler pour vivre et effectuait des petites missions au sein de son club : vente de billets de match, le ménage ou encore gérer la boutique.
Passé par Dundee United puis par Hull City où il découvre l'élite du football anglais, le latéral gauche commence à se faire un nom puis rentre dans la cour des grands quand les dirigeants des Reds viennent le chercher pour neuf millions d'euros. "Il n'a cessé de progresser et de montrer pourquoi il serait impensable qu'il perde sa place avant un bon moment. Il s'est installé comme un homme clé dans l'équipe de Jürgen Klopp", écrivait ainsi le London Evening Standard dans ses colonnes suite au succès 3-1 contre Manchester United mi-décembre.
"Le vrai Braveheart écossais"
Sa relation avec le technicien allemand est un facteur essentiel de son développement et de sa régularité à Liverpool. L'ancien entraîneur de Dortmund a souligné à plusieurs reprises en conférence de presse la très bonne mentalité de son joueur tout en le félicitant quand il a hérité du statut de capitaine avec la sélection écossaise. Avec son humour bien à lui, Jürgen Klopp a décrit Robertson comme le "vrai Braveheart écossais" en référence au film de 1995 avec Mel Gibson. Avec le brassard lors de ses quatre dernières apparitions avec l'équipe nationale, l'ancien joueur de Dundee United est devenu l'un des plus jeunes capitaines de l'histoire de son pays. Avec une première place en Ligue des Nations devant l'Albanie et Israël, Andrew Robertson a contribué à la montée en seconde division d'une Écosse souvent décevante ces dernières années mais qui affiche de bien meilleures dispositions sous Alex McLeish.
Sous contrat jusqu'en 2021, l'un des nouveaux chouchoux d'Anfield a su tirer son épingle du jeu face à une concurrence décevante (Alberto Moreno) et dans un projet de jeu résolument offensif, incarné par son entraîneur. Contre Manchester City, un beau défi l'attend contre le champion en titre et des attaquants de classe internationale à maîtriser. Récemment The Times publiait un article expliquant pourquoi Andrew Robertson serait le joueur parfait pour Pep Guardiola. Une marque de reconnaissance supplémentaire pour celui qui s'invite de plus en plus à la table des grands.