Marcos Rojo avait annoncé son but décisif

Souvent critiqué pour ses prestations en dents de scie, si bien avec l'Argentine qu'avec son club de Manchester United, Marcos Rojo est un homme heureux, depuis mardi soir. Auteur du but libérateur à quelques minutes seulement de la fin de la rencontre face au Nigéria (2-1), le défenseur polyvalent a permis à sa sélection d'accéder aux 1/8 de finale de cette Coupe du monde 2018, après avoir traversé les phases de poules non sans turbulences. Et si l'on pouvait s'attendre à ce que Lionel Messi ne finisse par qualifier les siens, bien que ce dernier soit déjà l'auteur de l'ouverture du score dans cette rencontre, Marcos Rojo, lui, avait visiblement une longueur d'avance. 

Et pour cause, si l'on en croit ses propos prononcés à la fin de la rencontre, celui qui compte 58 sélections avec l''Albiceleste' avait annoncé à certains de ses coéquipiers qu'il allait être l'auteur de la délivrance. "Je leur avais dit. Je l'avais dit à Ever (Banega) et à Ota (Nicolas Otamendi). Je savais que j'allais mettre ce but", a révélé le prochain adversaire de l'equipe de France. "C'est pour ma famille, mon frère, ma femme et mes filles. Les joueurs le méritent plus que quiconque. Cela ne fait que commencer", a ensuite ajouté l'Argentin au média 'Olé', visiblement revigoré par cette victoire étriquée. 

Erigé au rang de héros national par les supporters argentins, difficile de comprendre où Marcos Rojo avait puisé un tel optimisme, lui qui ne s'était pas vraiment montré à son avantage au pays des Tsars. Mais si l'on y réfléchit bien, c'est peut-être bien le destin qui est passé par là... En effet, il y a 4 ans presque jour pour jour, l'Argentine avait déjà croisé la route du Nigéria lors de la Coupe du Monde 2014 disputée sur le sol brésilien. Ironie du destin, les Argentins l'avaient une nouvelle fois emporté (3-2) grâce à des réalisations de... Lionel Messi et Marcos Rojo. Comme un symbole. 

Mardi soir, le mancunien est pourtant passé tout près de la correctionnelle quelques minutes avant son moment de gloire. A la 76ème minute, Rojo touche un ballon de la main devant Ighalo. L'arbitre de la rencontre, le turc Cüneyt Cakir, désigne alors le point de pénalty, avant de se rétracter suite au visionnage des images. La suite, tout le monde la connaît, c'est bel et bien le gaucher Marcos Rojo qui a permis aux siens d'éviter un véritable séisme, d'une demi-volée inscrite du pied droit. Montagnes russes.