Diego Costa, Rodrigo Moreno et Thiago Alcantara ont un point commun avec Marcos Senna. Outre le fait d'avoir représenté l'Espagne, les quatre joueurs ont surtout le point commun de ne pas être nés en Espagne et d'avoir porté les couleurs de la 'Roja' sous le statut de binationaux. Parfois critiqués pour ne pas être de vrais espagnols, ces joueurs se battent tout autant que les autres, si ce n'est plus parfois, pour honorer leurs couleurs.
Dans une interview accordée à 'Goal', Marcos Senna a défendu ces trois joueurs qui ont leur place avec l'Espagne selon lui : "L'Espagne s'est développée progressivement, et ces trois acteurs ne pouvaient évidemment pas être laissés de côté. Ils sont extrêmement importants pour l'équipe espagnole. Ils sont 100% adaptés à la culture footballistique espagnole, sinon ils ne joueraient pas pour l'Espagne. Ils sont complètement à la maison".
Senna plus Espagnol que Brésilien
Né au Brésil, Marcos Senna a porté le maillot de la 'Roja' avec lequel il a gagné l'Euro 2008 et conserve des attaches en Espagne : "Je suis une personne privilégiée parce que je peux supporter les deux ! Cette année, je les encourage tous les deux, mais j'étais avec l'équipe nationale espagnole pendant un stage de coaching, j'ai été invité à assister au premier match et j'ai des amis en Espagne (Iniesta, David Silva ...)".
L'ancien milieu de terrain se sent moins Brésilien qu'Espagnol : "Je ne connais personne de l'équipe nationale brésilienne. Je ne sais pas si je veux voir les deux équipes jouer en finale ... Je ne sais pas ce qui devrait être éliminé en premier, mais je ne veux pas les voir jouer la finale, parce que je peux me détendre et applaudir".
Il est revenu sur le sacre en 2008 : "Faire partie de cette génération victorieuse était un privilège. Cela a fonctionné, nous avons fait un grand championnat d'Europe. Je pense qu'avant, l'Espagne avait l'habitude de porter un poids très lourd sur ses épaules, d'être toujours un favori et de ne pas pouvoir gagner. Nous avons pris ce poids en 2008. Nous avons très bien joué et, après cela, les joueurs ont été 'libérés', et ils ont commencé à croire que le titre était possible".