"L'Olympique de Marseille et Philippe Perez, son directeur général délégué, ont décidé d'un commun accord de ne pas poursuivre leur collaboration en raison de divergences sur les choix stratégiques et financiers du club" peut-on lire dans un communiqué publié lundi après-midi sur le site de l'OM.
Philippe Perez, 55 ans, et à ce poste depuis 4 ans, avait été l'artisan de l'accord entre la mairie de Marseille et le club phocéen pour la location du nouveau stade Vélodrome.
M. Perez a été mis en examen le 22 janvier pour "abus de biens sociaux", "faux et usage de faux" et "association de malfaiteurs", dans l'affaire des transferts douteux du club français de Ligue 1 de football, et placé sous contrôle judiciaire.
Il est soupçonné par la justice d'être impliqué dans une quinzaine de transferts douteux.
Le dirigeant en partance avait annoncer saisir la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour faire annuler cette mise en examen.
Parmi les opérations dans le collimateur de la justice figurent celles concernant Lucho, Mbia, Diawara, Abriel, Niang, Azpilicueta, Rool, Morientes, Kaboré, Rémy, Gignac, Cheyrou, Ben Arfa ou Heinze. La justice soupçonne dans ce dossier des transferts aux montants surévalués, qui auraient pu donner lieu à des commissions indues versées à des agents ou des intermédiaires, au préjudice de l'actionnaire du club, pour un montant de 55 millions d'euros.
Jusqu'ici, deux anciens dirigeants du club marseillais avaient été mis en examen dans cette affaire: l'ancien président du club Jean-Claude Dassier (2009 à 2011) et l'ancien directeur général Antoine Veyrat (2008-2011). Egalement entendu par le juge d'instruction, pendant toute une journée mi-décembre, l'actuel président de l'OM, Vincent Labrune, a été placé sous le statut de témoin assisté, aucune charge n'ayant été retenue contre lui.
Philippe Perez avait également été l'un des hommes mis en cause par le sanguin entraîneur argentin Marcelo Bielsa, qui avait claqué la porte de l'OM en tout début de saison.