"C'était un match spécial pour nous, spécial pour les joueurs et pour le pays", a estimé le coach norvégien de la Corée du Nord Jorn Andersen, au point que la victoire du Sud (1-0) passe au second plan, entre deux pays d'une péninsule coréenne déchirée depuis plus de 60 ans.
"Je crois que pendant les 30 premières minutes du match, les joueurs étaient un peu nerveux. Il n'étaient pas libérés, comme lors du match face au Japon (0-1, samedi). Je ne sais pas pour quelles raisons nous avons mal joué", a-t-il regretté.
Le contexte a forcément pesé, au regard de l'historique des relations entre les deux pays, qui se sont fortement tendues depuis la fin du mois de novembre et le tir d'un missile intercontinental de Pyongyang. D'autant plus que le match était joué au Japon, allié de la Corée du Sud.
Magré cela, la Coupe d'Asie de l'Est, tournoi regroupant les quatre Nations de la région (Japon, Corées du Nord et du Sud, et Chine), a débuté samedi.
Les footballeurs nord-coréens ont bénéficié d'un visa spécial des autorités japonaises pour venir participer au tournoi, puisque les Nord-Coréens n'ont pas le droit de fouler le sol nippon. Le président de la Fédération japonaise a salué "une opportunité de montrer que la politique n'avait pas sa place dans le sport".
La Coupe d'Asie de l'Est est une compétition biennale qui a été organisée pour la première fois en 2003. La Corée du sud, sélection la plus titrée, a remporté la dernière édition en Chine en 2015.