Pour tous les clubs de Ligue 1, hormis le Paris Saint-Germain et peut-être l’Olympique Lyonnais dans une moindre mesure, le mercato est un moment difficile à passer. Il s’agit de réussir à jongler entre les envies de départ, les sirènes de l’étranger, et un budget serré pour boucler quelques rares arrivées. Pour l’Olympique de Marseille, la tâche s’annonce encore plus difficile cette année suite à l’accord conclu avec l’UEFA afin de rester dans les clous du fair-play financier.
Peu de joueurs "bankables" à l’OM
L’OM, qui a bouclé la saison 2017-2018 avec un bilan négatif de 78,5 millions d’euros et la suivante avec un déficit structurel de 86 millions d’euros, ne devra pas dépasser les 30 millions d’euros de déficit la saison prochaine, avant de revenir à l’équilibre sur la période 2020-2023. L’objectif sera donc de se qualifier à nouveau pour la très lucrative Ligue des Champions, mais il faudra également vendre plusieurs joueurs avant le 30 juin.
Problème, l’OM ne dispose pas de beaucoup de joueurs à forte valeur marchande avec seulement Morgan Sanson, Boubacar Kamara et Florian Thauvin, voire Lucas Ocampos, Bouna Sarr, Kevin Strootman ou encore Maxime Lopez. Et malgré son envie de rester sur la Canebière, le champion du monde pourrait être sacrifié par sa direction dans les semaines à venir. À la grande surprise d’André Villas-Boas, le nouveau coach marseillais.
AVB fait confiance à Zubizarreta
Avant de signer, AVB s’est montré assez emballé à la vue de l’effectif mais il ne savait encore rien des problèmes financiers de l’OM, et donc des ventes qui pourraient en découler. Selon L’Équipe, le technicien portugais n’imaginait donc pas se séparer de Thauvin, le meilleur joueur marseillais sur ces dernières saisons. Pour autant, le coach olympien ne s’affole pas. Il a pris place à bord du navire et ne compte pas en descendre, même si celui-ci tangue quelque peu.
"Villas-Boas a une préoccupation, c’est le carcan du fair-play financier et la marge de manoeuvre sur le recrutement. Mais bon, c’est Andoni Zubzarreta le boss !", expliquait début juin son futur adjoint, Ricardo Carvalho, dans des propos rapportés par le quotidien. Le Portugais fera donc confiance à son collègue espagnol, mais cela ne l’empêchera pas de proposer quelques noms. Plusieurs besoins ont d’ores et déjà été identifiés : en défense centrale, un latéral gauche ou encore un N°9. Le mercato s’annonce long sur la Canebière…