Défenseur incontournable à Monaco, Jemerson a vu les portes de la sélection brésilienne s'ouvrir en juin dernier. Il s'est de nouveau envolé vers le Brésil en fin de semaine dernière, appelé en renfort par Tite pour palier le forfait de dernière minute de Joao Miranda. À vingt-quatre heure d'affronter la Colombie de Radamel Falcao, son partenaire en club, il s'est confié à 'Goal' sur sa vie en club et ses souvenirs.
Sur ses meilleurs amis et l’ambiance à Monaco
Jemerson : Je ne parle pas très bien français mais je parle beaucoup avec les gars (rires). Boschilia est très drôle, Fabinho et Raggi aussi. Tout le monde pense que Fabinho est quelqu’un de calme et peu bavard, mais il est l’opposé. C’est vraiment quelqu’un de très drôle. Je donne certains surnoms aux joueurs (rires). Glik, qui joue à mes côtés en défense, je l’appelle Leonardo Silva parce qu’il marque beaucoup de buts importants et est très solide en défense, comme l’était Leo à l’Atletico Mineiro. Falcao c’est le Tigre, son surnom officiel. C’est un animal face au but et ne rate jamais une occasion. Fabinho c’est tête de manga (rires). Sa famille lui a donné ce surnom à cause de la forme de son crâne. Fabinho fait toujours tout, tout le temps, sur le terrain. Il court tout le temps, donne des passes décisives, marque des buts, attaque, défend, récupère des ballons, créé des occasions… Il mérite de jouer en sélection.
Sur Leonardo Jardim et la jeune équipe de Monaco
Je suis déjà vieux (il a 25 ans, ndlr). Les joueurs ont 18, 19, 20, 21 ans… J’ai déjà beaucoup plus d’expérience (rires). L’équipe a beaucoup de jeunes joueurs et Jardim sait comment y faire face. Il sait à quel moment il faut plaisanter et à quel moment il faut travailler sérieusement. Il apprend beaucoup à tout le monde et nous appliquons ses enseignements durant les matches. Il m’a énormément appris notamment dans le marquage dur, l’intensité, la pression. J’ai beaucoup évolué avec lui dans ces domaines parce qu’il me pousse beaucoup. Le football en Europe est très intense et j’ai énormément appris et évolué grâce à lui.
Sur la dernière Ligue des champions
C’est un rêve devenu réalité. J’ai toujours rêvé jouer la Ligue des champions. Atteindre les demi-finales comme nous l’avons fait… C’est inexplicable. Quand vous entendez cette musique, pas avant le match, mais lorsque vous sortez des vestiaires pour rejoindre la pelouse, c’est comme un film dans votre tête. Vous vous souvenez de vous regardant les matches à la télévision quand vous étiez encore un enfant et que vous rêviez d’y être un jour… Quand vous arrivez sur le terrain, vous pensez : "Je l’ai fait. J’y suis." Le comeback contre Manchester City a été le moment le plus exceptionnel. Après le match en Angleterre (5-3 pour Manchester City), beaucoup de personnes pensaient que City était déjà qualifié. Nous sommes revenus à domicile (victoire 3-1). Les deux matches face à Tottenham (victoires 2-1) m’ont aussi beaucoup marqué.
Sur l’adversaire le plus compliqué à marquer
Cavani et Lacazette. Au-delà de leurs qualités balle au pied, ils sont très intelligents sans ballon. Ils bougent beaucoup, ils savent se défaire du marquage des défenseurs, s’ouvrir des espaces… Ils compliquent la vie des défenseurs.
Sur le meilleur joueur avec qui il a joué
C’est une question facile (rires). Ronaldinho ! Ce qu’il faisait à l’entraînement et en match à l’Atletico Mineiro était incroyable. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il est le meilleur joueur avec qui j’ai joué. Le contrôle qu’il exerce sur le ballon est incroyable. Il peut contrôler toutes les passes. Ses passes sont aussi extraordinaires. Il offre des ballons que l’on n’imaginerait même pas. Les autres défenseurs et moi nous regardions et pensions : "Comment a-t-il fait pour donner ce ballon et trouver l’attaquant ?" Il est extraordinaire.