"La Roja retrouve la mémoire et va chercher l'exploit au Brésil pour participer au Mondial", titrait vendredi El Mercurio, un des principaux journaux du pays, prévenant toutefois: "Le Chili revit, mais tout va se définir au Brésil", où l'équipe joue son dernier match mardi prochain.
"La mission hier soir était de vaincre l'Equateur et il fallait une concentration absolue", commentait de son côté La Tercera, autre grand quotidien chilien, qui rappelait que jusque-là, "Russie 2018 paraissait déjà un rêve frustré".
Ne pas se qualifier pour le Mondial? Un camouflet pour 'la Roja', qui brille depuis 10 ans et a remporté en 2015 et 2016 la compétition-reine du football sud-américain.
Jeudi soir, la victoire a bien été au rendez-vous, mais sur le fil. Le Chili, malgré une première mi-temps plutôt en sa faveur, où l'on a retrouvé des éclairs de génie de la "génération dorée" sur le déclin, a souffert jusqu'au bout.
Après l'ouverture du score à la 22e minute par l'attaquant Eduardo Vargas, l'Équatorien Romario Ibarra a égalisé à la 82e.
Trois minutes plus tard, la star d'Arsenal Alexis Sanchez a marqué, offrant un grand soupir de soulagement aux Chiliens.
'Ca va dépendre de nous'
Mais tout n'est pas encore joué et la dernière journée promet des émotions fortes.
Cinq équipes se tiennent en deux points, entre le Chili (3e, 26), le Paraguay (7e, 24) qui garde un mince espoir de qualification grâce à son succès de jeudi (2-1) face à la Colombie (4e, 26), tandis que l'Argentine ne pointe qu'en sixième position, avec le même nombre de points que les Péruviens (5e, 25).
"Maintenant, ça va dépendre de nous", a déclaré en pleurs le vétéran chilien Jorge Valdivia, auteur d'un bon match. "Ce sont des larmes de joie", a expliqué le milieu de terrain de Colo Colo.
"Nous avons gagné un match très difficile mais nous allons devoir continuer à nous battre", a reconnu le sélectionneur du Chili, l'Argentin Juan Antonio Pizzi.
Mardi prochain à Sao Paulo, la Roja affrontera un Brésil déjà qualifié et peut-être privé de Thiago Silva, remplacé en plein match jeudi par son compère parisien Marquinhos, après avoir ressenti une vive douleur à la cuisse droite.
Mais l'équipe chilienne comptera, elle, un absent de poids: le "roi" Arturo Vidal. La vedette du Bayern de Munich a écopé jeudi soir d'un deuxième carton jaune, qui le prive de la prochaine rencontre.
"Le Chili jouera au Brésil sa classification pour la Russie sans l'un de ses joueurs fondamentaux. Peut-être le plus important", regrettait vendredi 'La Tercera', sous le titre: "Le roi perd la dernière bataille".