"Un espoir est apparu de jouer le Mondial. C'est mon grand rêve (...). J'espère revenir avec une bonne nouvelle", déclare le joueur de 34 ans dans une vidéo publiée sur son compte Facebook avant son départ pour la Suisse.
Le voyage de Guerrero en Suisse a été annoncé quelques heures après que la Fifpro a officiellement demandé à la FIFA de le laisser participer au Mondial.
"La Fifpro a écrit à la FIFA pour lui demander d'autoriser le capitaine du Pérou Paolo Guerrero à participer au Mondial. Nous espérons une solution dans les 24-48 heures", a écrit le syndicat sur Twitter.
Dans un communiqué, le syndicat explique avoir réclamé "une réunion en urgence avec la FIFA" car il considère la sanction "injuste et disproportionnée" dans la mesure où "il a été établi qu'il n'y avait aucune intention de tricher".
Mieux même, les capitaines des trois adversaires du Pérou dans le Groupe C, Hugo Lloris (France), Mile Jedinak (Australie) et Simon Kjaer (Danemark) ont également signé une lettre de la Fifpro demandant la clémence à l'égard de Guerrero.
"Le Pérou est de retour au plus haut niveau du football après une absence de 36 ans et nous estimons que Paolo Guerrero devrait être autorisé à conduire sa nation et à célébrer ce qui sera un des plus beaux moments de sa carrière", écrivent les capitaines et la Fifpro, dans leur lettre à la FIFA.
"De notre point de vue ce serait une erreur manifeste de l'exclure de ce qui devrait être le pinacle de sa carrière, une réalisation pour laquelle il a travaillé si fort et durant tant d'années, sur la base de preuves confirmant qu'il n'a pas cherché à tricher et qu'il n'a jamais cherché à améliorer ses performances avec des substances interdites", poursuivent-ils.
"Défie l'entendement"
"Aussi bien la FIFA que le (Tribunal arbitral du sport) TAS ont reconnu que Guerrero n'avait pas volontairement ingéré la substance et qu'il n'y avait pas d'effet d'amélioration de la performance, écrit encore la Fifpro. Le fait qu'il ait été sanctionné d'une punition si dommageable pour sa carrière défie donc l'entendement".
Et le syndicat poursuit en s'en prenant au Code mondial antidopage qui a été "imposé et modifié sans réelle consultation des joueurs de football ni de leurs représentants".
"A la lumière de ce cas et d'autres décisions prises récemment, la Fifpro appelle la FIFA et les autres responsables du football à étudier immédiatement comment modifier les règles antidopage dans le football afin qu'elles servent les intérêts du jeu et qu'elles protègent les droits fondamentaux des joueurs", conclut le communiqué.
Infantino doit recevoir Guerrero et le président de la Fédération péruvienne de football (FPF) Edwin Oviedo mardi au siège de la FIFA.
Contrôlé positif en octobre 2017 à un métabolite de la cocaïne, substance inscrite sur la liste des interdictions de l'Agence mondiale antidopage (AMA), il avait été suspendu 6 mois.
Mais, alors que Guerrero venait de rejouer avec son club brésilien de Flamengo début mai, le TAS a alourdi sa sanction pour la porter à 14 mois, ce qui le prive de Mondial en Russie (14 juin - 15 juillet).
Le joueur étudie également avec ses avocats la possibilité de saisir la justice suisse.