Le contexte politique pèsera-t-il sur cette affiche ? Certes, le président américain Donald Trump n'a pas réussi à imposer le financement du mur à la frontière du Mexique, sa promesse de campagne la plus emblématique.
Mais M. Trump a aussi promis d'expulser la majorité des onze millions de personnes vivant illégalement aux États-Unis. Or la plupart viennent du Mexique, et beaucoup d'entre eux vivent depuis des années aux USA, où ils ont fondé une famille, sont propriétaires de leur maison ou ont créé une entreprise.
Sur le terrain du football, avec dix points sur douze possibles en trois matches sur quatre disputés à l'extérieur, le Mexique domine la concurrence.
'El Tri' peut faire un grand pas vers la Russie et la prochaine Coupe du monde en battant devant son public le Honduras (5e) jeudi et les États-Unis (4e) dimanche.
Mais les deux matches de préparation de la sélection mexicaine, qui s'envolera ensuite pour la Coupe des Confédérations en Russie, n'ont pas complétement rassuré Juan Carlos Osorio, selectionneur des 'Aztèques'.
Battue 2 à 1 par une Croatie privée de ses meilleurs joueurs, son équipe a ensuite balayé l'Eire 3 à 1.
Les États-Unis n'ont eux toujours pas le droit à l'erreur après leurs deux défaites initiales (2-1 contre le Mexique et 4-0 au Costa Rica) qui ont coûté son poste à Jürgen Klinsmann en novembre dernier.
'Team USA' a repris espoir en mars en empochant quatre points (6-0 contre le Honduras, 1-1 au Panama), mais "se trouve toujours dans une phase où on apprend à se connaître", a admis Bruce Arena.
Le sélectionneur américain peut s'appuyer sur des joueurs d'expérience comme Jozy Altidore, Clint Dempsey ou Tim Howard et surtout sur le phénomène Christian Pulisic, auteur du but de l'égalisation, son 5e en sélection, contre le Venezuela (1-1) en match amical samedi dernier.
"Il est déjà très costaud physiquement et mentalement. En six mois, il a encore progressé, six mois de plus pour un joueur de 18 ans, c'est énorme", a rappelé Arena qui a déjà dirigé la sélection américaine entre 1998 et 2006.
Si Trinité-et-Tobago, lanterne rouge (6e, 3 pts) qui a changé deux fois d'entraîneurs depuis novembre, semble un adversaire largement à la portée de son équipe, le déplacement à Mexico, devant 87.000 spectateurs s'annonce houleux. 'Team USA' ne s'est jamais imposé au stade Azteca.
"Je ne sais pas à quoi m'attendre, cela sera difficile, mais si on aborde ce match avec conviction, on peut ramener trois points", a assuré Pulisic.
"Nous sommes fin prêts", a insisté le milieu offensif de Dortmund.
Le programme des 5e et 6e journées :
Jeudi
(Vendredi 02h00) États-Unis - Trinité-et-Tobago
(Vendredi 04h00) Costa Rica - Panama
Mexique - Honduras
Dimanche
(Lundi 02h30) Mexique - États-Unis
(Mercredi 03h35) Panama - Honduras
(Mercredi 04h00) Costa Rica - Trinité-et-Tobago