Nabil Maaloul, 55 ans, a d'abord été l'adjoint de Roger Lemerre en 2004, lorsque la Tunisie est devenue Championne d'Afrique (vainqueur de la CAN), puis de 2006 jusqu'à 2008.
Auteur d'un triplé historique championnat-coupe-Ligue des champions africaine en 2011 avec l'Espérance de Tunis, l'un des principaux clubs du pays, il est revenu auprès des Aigles comme entraîneur principal durant l'année 2013.
En septembre 2013, il quitte l'équipe en pleine déroute, au lendemain d'une défaite à domicile (0-2) face au Cap Vert, qui avait signé l'élimination de la Tunisie pour le Mondial.
Recruté au Qatar, il rejoint ensuite le Koweït, devenant en 2015 le coach de la sélection nationale, avec laquelle il participe à la Coupe d'Asie des nations en Australie. Il est finalement rappelé en Tunisie en avril 2017 pour remplacer le Polonais Henryk Kasperczak.
Il a gardé de forts liens avec le Qatar, où il a été consultant pour 'Al Jazeera' puis chez 'beIn Sport' -- il intervient toujours régulièrement sur la chaîne qatarie.
Discipline et rigueur
Placide et polyglotte, après avoir joué notamment en Allemagne et dans le Golfe, il est l'un des rares entraîneurs africains originaires du pays dont il porte les couleurs.
Mais au sein d'une équipe dont une part croissante des joueurs a grandi en Europe, il jongle avec aisance entre les langues, privilégiant les briefings courts individuels.
Respect des horaires, limitation de l'usage du téléphone: il insiste sur la discipline en espérant que cette rigueur déteigne sur le championnat national.
En un an, il a atteint son premier objectif: qualifier la Tunisie pour le Mondial après 12 ans d'absence. Les 'Aigles', qui n'ont perdu aucun match depuis le début de la phase de sélection, sont même remontés à la 14e place du classement Fifa, du jamais vu.
Maaloul vise également le dernier carré de la CAN-2019.
Lui même ancien milieu de terrain de la sélection pendant plus d'une décennie (1982-94), il est très conscient des pressions et du trac auxquels est soumise sa jeune équipe, dont aucun joueur n'a disputé de Coupe du Monde. C'est une première pour lui aussi d'ailleurs.
Confiant sur la capacité de la Tunisie à passer pour la première fois en cinq participations la barre du premier tour, il a néanmoins dû remodeler son équipe en profondeur après le forfait sur blessure de deux attaquants clés, Youssef Msakni, que l'entraîneur considère comme le 'Messi' tunisien, et Taha Yessine Khenissi.