Même sans Neymar, suspendu, la Seleçao version Tite maîtrise son sujet : il ne lui a fallu que sept minutes pour prendre l'avantage par son prodige Gabriel Jesus, puis Willian a doublé la mise en seconde période (53e).
Les Brésiliens n'ont connu qu'une seule réelle frayeur, lorsque l'éclairage du stade de Mérida s'est soudainement éteint à la 74e minute de jeu.
La rencontre, disputée dans un pays en proie à une crise économique grave, a été interrompue à cause d'une panne d'électricité et a repris après une vingtaine de minutes, sans que cela ne change le cours du match.
"On a fait trop d'erreurs pour inquiéter une équipe du Brésil très à l'aise avec le ballon, très patiente aussi", a résumé Rafael Dudamel, le sélectionneur du Venezuela qui court toujours après sa première victoire.
Malgré la faiblesse de l'opposition, Tite a laissé, comme contre la Bolivie (victoire 5-0) vendredi dernier, sur le banc le défenseur du Paris SG Thiago Silva, rappelé en sélection à 32 ans, après une absence de plus d'un an.
L'ancien capitaine de la sélection a suivi en spectateur la sixième victoire du Brésil qui est passé en tête du classement avec 21 points, soit un de plus que l'Uruguay, leader en début de journée mais tenu en échec en Colombie (2-2).
Le mois prochain, le Brésil reçoit l'Argentine de Lionel Messi, en fâcheuse posture (5e) après sa défaite à domicile contre le Paraguay (1-0), un choc qui permettra vraiment de situer le niveau de cette Seleçao revigorée.
"Cette première place nous donne de la confiance, mais ce n'est qu'une étape", a prévenu Tite.
"Je l'ai dit aux joueurs dans le vestiaire : il faut continuer à travailler pour conserver ce niveau de jeu", a souligné celui qui a succédé à Dunga en juillet après une désastreuse Copa America 2016.