Mais que s'est-il passé ? À Vienne, vendredi, les Serbes ont laissé s'échapper une première balle de match en se faisant surprendre (3-2) par une équipe d'Autriche déjà éliminée.
Au lieu d'une victoire qui l'aurait directement qualifiée dans le groupe D, la Serbie a encaissé sa première défaite dans ces qualifications, survenue sous les yeux de milliers de ses supporters venus la soutenir dans la capitale autrichienne.
Slavo Muslin n'a pu qu'admettre que le premier revers de son équipe dans les qualifications est arrivé "au mauvais moment". "Nous n'avons pas bien joué (...) nous avions des problèmes partout et avons perdu notre jeu", a-t-il commenté après la rencontre.
"Nous nous tournons désormais vers la Géorgie, nous avons une deuxième chance et j'espère que nous allons la saisir", a encore insisté l'ancien entraîneur de Bordeaux.
Absente des radars de la scène internationale depuis le Mondial 2010 en Afrique du sud, la Serbie a encore une occasion en or d'assurer, en gagnant, sa qualification directe pour le sommet mondial de l'été prochain en Russie.
Avant la dernière journée, les Serbes conservent ainsi la tête du Groupe D avec 18 points. Mais le pays de Galles, pourtant privé de Gareth Bale, est revenu à un point grâce à sa victoire en Géorgie et s'expliquera à Cardiff avec les Irlandais, troisièmes, dans l'espoir de décrocher un sésame.
Serbes, Gallois - absents des rendez-vous mondiaux depuis 1958 - et Irlandais peuvent donc continuer de rêver de la Russie jusqu'au dénouement, lundi.
"Le match le plus important"
"Pas le temps d'avoir des regrets", a lâché Nemanja Matic, le milieu de Manchester United qui a essuyé à Vienne une défaite sous les yeux de son entraineur José Mourinho.
"Le match le plus important c'est lundi et je peux dire que pour moi c'est le match le plus important de ma carrière", a-t-il martelé.
La Serbie présente des atouts, avec des joueurs d'un talent incontestable, Matic, Branislav Ivanovic, Aleksandar Kolarov pour n'en citer que quelques uns, qui évoluent dans les grosses écuries européennes mais qui peinent à s'harmoniser et soigner un jeu collectif.
Depuis qu'elle joue en tant que seule Serbie, l'équipe a échoué à se qualifier pour l'Euro, en Autriche et en Suisse en 2008, en Ukraine et Pologne en 2012 et en France en 2016. Elle a aussi manqué le Mondial 2014 au Brésil.
"Nous ne devons pas avoir peur d'aller chercher cette victoire, tout est entre nos mains", prévient le milieu offensif de Southampton Dusan Tadic.
Une des légendes du football serbe Dragan Stojkovic, dit 'Piksi', actif entre 1980 et 2000, est convaincu que cette fois-ci est la bonne.
"Nous sommes déjà en Russie, il faut seulement mathématiquement confirmer ce constat", a-t-il osé dans la presse locale.