Comment abordez-vous cette Coupe du Monde en France ?
"Je suis vraiment excitée. Je pense que ce sera vraiment intéressant car le football féminin a beaucoup progressé au cours des quatre dernières années depuis la dernière Coupe du Monde. De plus, évoluant en Europe, on sent les Français concernés par cet événement et derrière leur équipe nationale".
Les joueuses néo-zélandaises jouent partout dans le monde. N'est-ce pas difficile pour créer une osmose ?
"Nous sommes une équipe très forte et, comme nous sommes un petit pays, nous nous connaissons très bien, depuis très longtemps. Aussi, lorsque nous nous réunissons, il n'y a pas de problèmes. Sur et hors du terrain, nous nous connectons instantanément et sommes prêtes à jouer dès que nous arrivons. Pour les voyages, on est désormais en 'business class', ça aide vraiment de pouvoir s'allonger pour la récupération. Ça améliore les performances car normalement on n'a que trois ou quatre jours avant un match".
Que signifie pour vous jouer pour l'équipe nationale ?
"J'aime représenter mon pays, mon pays d'origine. Et toute mon équipe partage le même sentiment. Nous venons d'un pays si petit, et quand nous sommes confrontées à certaines des meilleures équipes du monde, nous pouvons montrer ce que nous pouvons faire. C'est un grand honneur de représenter la Nouvelle-Zélande".
Comment votre équipe est-elle perçue en Nouvelle-Zélande davantage associée au rugby ou à la voile ?
"C'est difficile parce que le rugby est très populaire en Nouvelle-Zélande et tout le monde le suit. Mais le foot féminin est un sport important. Dans les années à venir, il va se développer et avec cette Coupe du Monde, il est à espérer qu'il obtiendra plus de visibilité et continuera de se développer. Ce sera peut-être l'un des plus grands sports de Nouvelle-Zélande".
Vous êtes dans le groupe E, avec le Cameroun, les Pays-Bas et le Canada de votre coéquipière Vanessa Gilles. Ce ne sera pas simple.
"Les Pays-Bas, nous les avons affrontés lors de la dernière Coupe du Monde. Nous les connaissons donc très bien. L'équipe est très forte, avec de bonnes joueuses. Nous avions perdu de justesse, d'un but (1-0, but de Lieke Martens, 33e). Cependant, je pense que si nous jouons bien, nous pouvons obtenir un résultat. Contre le Canada, je pense que ce sera une belle bataille. Vanessa (Gilles) et moi sommes amies. Mais si elle joue, nous ne le serons plus pendant 90 minutes (rires)".
Sortir du groupe est l'objectif annoncé. Ce serait une première...
"Nous avons eu une évolution difficile. Nous avons changé d'entraîneur trois fois au cours des deux dernières années. Ça n'a pas été facile. Nous n'avons pas eu autant de préparation que les autres équipes. Nous avons quatre matchs avant la Coupe du Monde pour nous préparer, donc notre objectif est de sortir du groupe".
Votre présence dans le championnat de France représente-t-elle à vos yeux une bonne préparation pour ce Mondial ?
"Oui, bien sûr. Le championnat est très compétitif. Chaque équipe est forte et on ne peut jamais prendre un match pour acquis. On ne sait jamais à quoi s'attendre, surtout en tant que gardienne de but jouant contre certaines des meilleures joueuses du monde. Rencontrer Lyon et le Paris SG a été très important pour mon développement personnel et donc pour ma préparation à la Coupe du Monde".