"Nous lui avons dit de faire comme si elle était avec ses amis au parc, en Cumbria", comté rural du nord-ouest de l'Angleterre dont est originaire la joueuse de Manchester City.
Un conseil manifestement efficace, puisque Stanway s'est fendue d'une passe décisive pour la double buteuse contre le Japon Ellen White, qui a vu en elle un "talent incroyable".
De quoi convaincre Phil Neville de l'aligner d'entrée en huitièmes, dimanche à Valenciennes contre le Cameroun?
"Si elle garde les pieds sur terre et continue à progresser, à travailler dur et à écouter les entraîneurs, elle va devenir une des meilleures joueuses du football mondial", l'a encouragée le sélectionneur.
Entrée au jeu à la 82e contre l'Écosse, une minute plus tôt contre l'Argentine et dès le début du match face aux championnes du monde 2011, Stanway est indéniablement sur la bonne voie.
Rude concurrence
Peut-être puise-t-elle son inspiration dans son parcours à Manchester City.
Débarquée en 2015 chez les "Skyblues" en provenance de Blackburn, Stanway inscrit rapidement ses premiers buts et contribue à la bonne saison des Mancuniennes, qui se qualifient pour la Ligue des Champions.
Mais c'est en 2016 qu'elle connaît ses premières émotions fortes, en jouant un rôle clé dans le doublé Coupe-championnat de City et en décrochant la médaille de bronze de l'Euro U17, brassard de capitaine au bras.
Deux ans plus tard, à 19 ans, Stanway termine co-meilleure buteuse (6 réalisations) du Mondial U20, que les Anglaises achèvent à nouveau à la 3e place.
Chez les "grandes", en revanche, l'histoire de la meilleure joueuse du championnat anglais (aux yeux de la Professional Footballers' Association) de la saison écoulée reste encore à écrire.
Avec à peine onze sélections (elle a été appelée pour la première fois en novembre chez les Trois Lionnes), la plus jeune joueuse de l'effectif de Neville fait face à une rude concurrence.
"Nous avons clairement prouvé que nous avions de la profondeur dans l'équipe", souligne la gardienne Karen Bardsley, vétérane de l'équipe à 34 ans.
"Nous pouvons modifier l'équipe pour coller à notre style mais aussi à celui de l'équipe adverse", a encore jugé l'équipière de Stanway à City.
Ce n'est certainement pas Neville qui la contredira, lui qui a laissé seulement trois joueuses (Houghton, Scott et Bronze) débuter les trois matches disputés jusqu'ici par l'Angleterre.