Après des débuts professionnels en Suède et plus de cinq ans à Genk (1ère div. belge), ce latéral gauche de 27 ans est arrivé fin juillet dans le Finistère, avec la lourde tâche de remplacer Romain Perraud, parti à Southampton. "Le style de jeu est très proche de celui en Belgique, mais tout est au moins un cran au-dessus. Chaque semaine, on joue contre une très bonne équipe, contre de très bons joueurs. Et ça va très vite", explique-t-il à l'AFP.
Titulaire tout le mois d'août, il a peiné à s'adapter à la vitesse des attaquants de Ligue 1. Et après sa blessure à une cheville lors de la défaite de la Finlande en qualifications pour le Mondial-2022 en septembre face à la France, il n'a fait que quelques apparitions, pendant que Brest enchaînait les contre-performances. Encore sur le banc lors de la victoire contre Monaco (2-0), la première de la saison pour les hommes de Michel Der Zakarian, il était enfin titulaire pour le derby remporté à Lorient il y a deux semaines (2-1).
Engouement populaire
"On n'était pas mauvais, il manquait juste un tout petit quelque chose (...). Je connais l'ambition du club et les qualités du groupe. Je sais qu'on peut faire tellement mieux", assure-t-il. Même si son français peine à décoller, son intégration à Brest est en bonne voie. Sa famille se sent bien en Bretagne, son fils de 3 ans découvre l'école et lui se délecte de la cuisine française. "Tout a tellement de goût... En Finlande, c'est facile à cuisiner mais fade. En France, même les plats les plus simples ont plein de saveur !", se réjouit-il.
Cet appétit s'exprime aussi en équipe nationale, où il a fait ses débuts dès 2012, à l'âge de 17 ans et où il compte désormais 55 sélections. Après des années de disette, la Finlande a participé cet été au premier Euro de son histoire, dans un réel engouement populaire. Pourtant, "le foot n'a jamais été le sport le plus important en Finlande", où le hockey sur glace règne en maître, explique-t-il.
Rien à perdre
Certes, cet Euro n'a pas été une partie de plaisir pour la Finlande, sortie dès la phase de groupes. Et la victoire inaugurale 1-0 contre le Danemark, avec une passe décisive d'Uronen, a été marquée avant tout par le malaise cardiaque du Danois Christian Eriksen, sauvé par les médecins sur la pelouse.
"Il n'y a pas eu de fête dans les vestiaires, pas de cris de joie, tout le monde était sur son téléphone à chercher des nouvelles d'Eriksen. Moi, j'ai parlé pendant très longtemps avec un grand ami à moi de l'équipe du Danemark. On pensait à tout sauf au résultat", se rappelle-t-il. Malgré tout, l'aventure de l'Euro lui a "ouvert l'appétit". Objectif: un premier Mondial, qui passe par un résultat mardi contre la France, déjà qualifiée, pour s'assurer une place en barrages. "On va absolument tout donner! Et si ça ne marche pas cette année, on essaiera la prochaine fois, et encore la fois d'après. On n'a rien à perdre", fait-il valoir.
Lui qui était sur le banc il y a un an lors de la victoire 2-0 en match amical au stade de France est confiant, malgré la défaite, sur le même score, en septembre. "On sera plus forts à la maison. On peut vraiment leur rendre la vie difficile. Et jouer en Finlande en novembre, ce n'est pas facile quand on n'a pas l'habitude..."