Luke Shaw, Ole lui a donné la foi
Invité surprise dans la sélection anglaise à 18 ans pour le Mondial-2014 qui a viré au fiasco, l'histoire de Luke Shaw avec les Three Lions avait un fort goût d'inachevé.
Régulièrement appelé ensuite, il n'a que 8 sélections et cela faisait deux ans et demi que Gareth Southgate ne comptait plus sur un joueur dont la confiance semblait s'être étiolée sous les traitements de choc de Louis van Gaal ou José Mourinho en club.
"Je n'avais plus de confiance en moi à l'époque. Je perdais la foi", avait-il reconnu sur 'Sky Sports'.
Depuis le début de la saison pourtant, il est l'un des joueurs les plus réguliers de Man United dont il anime le flanc gauche aussi bien défensivement qu'offensivement (1 but, 6 passes décisives), reboosté par Ole Gunnar Solskjaer.
"Sa gestion des hommes n'a pas d'égal (...), il m'a très bien géré et j'ai retrouvé confiance, et je prends vraiment du plaisir actuellement", a-t-il raconté.
Buteur récemment contre City (2-0), le joueur âgé de 25 ans est un concurrent sérieux pour Ben Chilwell dont le poste de titulaire à Chelsea n'est plus assuré, d'autant que ses automatismes avec Harry Maguire, s'il est aligné en axial gauche, plaident en sa faveur.
John Stones a remis de l'ordre
Considéré comme sans avenir à Manchester City après une saison 2019/2020 catastrophique, John Stones a réussi un rétablissement spectaculaire pour redevenir le défenseur élégant et intraitable d'il y a presque trois ans.
Acteur majeur de la Coupe du Monde 2018 où les Anglais avaient échoué en demi-finale, ses prestations n'avaient fait que se dégrader.
Lent, enclin aux bourdes, son duo avec Nicolas Otamendi en défense centrale (quand il n'était pas blessé), avait une large responsabilité dans le fait que City n'avait jamais vraiment pu défendre son double titre de champion.
Mais le John Stones de cette saison n'a rien à voir.
Son installation fin novembre aux côtés de Ruben Dias correspond au moment où les Sky Blue ont commencé leur série de 28 matches sans défaite, dont 21 victoires consécutives.
Lors de 20 des 26 matches où il a été aligné, City a gardé sa cage inviolée.
S'il a mis de l'ordre dans la défense des Citizens, c'est avant tout parce qu'il a mis de l'ordre dans sa vie privée agitée par une séparation avec son amour d'enfance qui faisait encore en décembre dernier les délices du 'Sun'.
"Il avait du mal à être heureux ici", avait récemment admis Pep Guardiola à son sujet. "Par le passé, il n'était pas comme il est maintenant, avec de la stabilité, heureux, impliqué et concentré".
Rappelé pour la première fois depuis 2019, il pourrait, à bientôt 27 ans, honorer sa 40e sélection et former, avec Harry Maguire s'il est décalé à droite, la paire de centraux dont l'Angleterre a besoin pour viser haut dans l'Euro à venir.
Jesse Lingard, le retour du chouchou
Dans une impasse à Manchester United, Jesse Lingard a profité d'un prêt cet hiver à West Ham, en course pour l'Europe, pour se rappeler au souvenir de Gareth Southgate qui l'a toujours apprécié.
Sa première sélection, en octobre 2016, avec une victoire contre Malte (2-0), avait correspondu au premier match du sélectionneur sur le banc.
Vingt-trois autres capes ont suivi, agrémentées de 4 buts et 3 passes et d'une Coupe du Monde pleine en Russie
L'émergence des Jadon Sancho, James Maddison, Harvey Barnes ou Jack Grealish, tous blessés actuellement, ainsi qu'un temps de jeu et des statistiques devenus faméliques avec les Red Devils l'avaient fait disparaitre des radars des Three Lions depuis le match de classement de la Ligue des Nations 2019 contre la Suisse.
Auteur de 5 buts et 3 passes décisives en 7 matches avec le club londonien, il se place, à 28 ans, comme un joker possible si la formidable ligne d'attaque anglaise devait manquer de jambes cet été.