Sixièmes fin septembre, dixièmes deux mois plus tard, les Girondins vont terminer l'année civile à la 15e place (20 pts), avec un seul point de plus que le barragiste Lille.
Si les joueurs ne retrouveront plus les pelouses avant le 7 janvier en Coupe de France contre Granville (N2), le club risque encore d'être secoué durant les fêtes. Jeudi, Gourvennec va devoir assumer son bilan automnal calamiteux lors d'une réunion crispante au Haillan.
Il y aura-t-il une fumée blanche qui sortira du Château où Nicolas de Tavernost, président de M6 actionnaire majoritaire, est attendu, lors de ce rendez-vous traditionnel d'après-dernière journée de phase aller ?
Rien n'est moins sûr dans l'immédiat car la tendance est bien au maintien du technicien breton. A moins que ce dernier ne prenne lui-même ses responsabilités, faute d'écho positif à son discours...
Pour leur part, les Montpelliérains vont beaucoup mieux. Ils se sont fait pardonner leur faux pas de samedi contre la lanterne rouge Metz (1-3), notamment lors d'un deuxième acte très abouti récompensé par deux buts de Ikone (71) et Mbenza dans les arrêts de jeu (90+1).
La plus hermétique des défenses de L1, qui s'appuie sur un 3-5-2 infranchissable pour des Bordelais en mal d'imagination et sans confiance, se retrouve 7e place à la trêve (26 pts) et peut croire en un avenir européen en 2018 si cette solidité demeure.
'Honte'
Bordeaux semble à des années-lumière..."Vous faites honte à notre histoire. Direction, staff, joueurs, tous complices !!!", avait bâché le virage sud pour souhaiter la bienvenue à leurs joueurs et leur rappeler qu'ils vivaient la plus désastreuse série du club depuis 40 ans.
Mais à l'image de leurs dernières sorties, rien n'y a fait pour piquer Malcom et ses coéquipiers insignifiants et comme plombés par ce qui leur arrive. Et dire qu'ils étaient sur le podium fin septembre avant d'aller défier Paris.
On ne pourra pas leur reprocher d'avoir essayer, c'est le moins qu'ils pouvaient faire, mais leurs intentions ont manqué de tout pour désarçonner un adversaire concentré, notamment de précision à l'image de Vada, positionné haut, qui a eu les meilleures situations mais il a manqué de précision (3, 14, 37).
A force de ne pas y arriver, ils se sont désunis et en pareil cas, avec leur manque de caractère, de ressort, leur peur de mal faire, ils ont assisté au remake de leurs dernières sorties avec une conclusion déjà vu neuf cet automne.
Leur bourreau aurait pu être Sambia sur coup-franc mais Prior veillait par deux fois (5, 59), ou Sio d'un missile de 35 mètres fracassant sa transversale (66). Finalement, c'est Ikone, servi en première intention par Sambia, qui allait briser le peu de confiance qui restait aux Bordelais à ce moment là (71).
La gronde s'emparait du stade qui réclamait la démission de Gourvennec, scandait "on veut une équipe", et saluait chambreur le deuxième but de Mbenza.