Il y a un an, à la même époque, Montpellier et Lille n'auraient jamais imaginé, même en rêve, que leurs retrouvailles opposeraient le dauphin de la Ligue 1 au quatrième. Il faut vraiment se pincer pour le croire. C'est bien simple, ce n'était que la deuxième fois dans l’histoire du championnat que ces deux-là se rencontraient en étant tous les 2 dans le top 4 du classement depuis cette saison 2011-12 où la Paillade avait succédé au LOSC sur le toit de la Ligue 1. Une autre époque.
Reste que c'est bien Lille, malgré sa position un peu moins flatteuse, qui se présentait en favori pour ce duel alléchant de haut de tableau. Avec le temps, le LOSC est devenu une bête noire du MHSC, qui n’a remporté que 2 de ses 12 derniers matches face au club nordiste en Ligue 1, selon les statistiques Opta. La tendance s'est rapidement vérifiée au cours d'une entame de match à sens unique.
Pépé a relancé la machine
Pris à la gorge, les Montpelliérains ont d'abord résisté grâce à Lecomte, aidé par sa barre sur une frappe de l'ancien de la maison Ikoné (1e), puis auteur d'une parade parfaite devant Pépé dans la foulée (2e). Il n'y avait donc rien d'illogique à ce que le LOSC passe devant quand le duo Ikoné-Pépé a remis cela, le second étant à la réception d'un centre parfait du premier, auteur d'une superbe percée balle au pied (0-1, 6e).
Ce but a permis à Montpellier de commencer enfin son match. Et c'est Gaëtan Laborde qui a sonné la révolte mais l'ancien Bordelais a buté sur Maignan (25e). Quelques minutes plus tard, Skiri, dans une position idéale, a manqué le ballon sur un centre au cordeau (28e). Lille était encore devant à la pause, mais l'équipe de Christophe Galtier avait commencé à plier.
Un vent de révolte qui a porté les Montpélliarains pendant le second acte, où le LOSC a abandonné un peu plus le ballon avec l'idée de piquer avec ses flèches quand il le récupérait, comme d'habitude. Un plan périlleux qui a aussi ses limites. Congré, qui a vu sa reprise de la tête sauvée sur la ligne sur un énième corner, aurait pu l'annihiler (65e). Tout comme le très généreux Aguilar, auteur d'une frappe croisée vicieuse après un coup de billard (68e). Mais Lille a fini par éteindre l'incendie pour conserver son précieux succès jusqu'au bout, froidement. Il lui permet de repasser devant son hôte du soir. Contrat rempli.