Dimanche dernier, Nantes s'inclinait contre Nice (1-2), se mettant encore un peu plus dans le dur dans la course au maintien dans une saison particulièrement compliquée pour les Canaris.
Après la rencontre, le milieu de terrain Imrane Louza a été victime d'insultes racistes sur les réseaux sociaux. "Je sors à la fin du match et comme d'habitude je me trimbale sur Insta, sur mes publications, et j'ai reçu un message assez dur, que je n'ai pas totalement accepté", raconte l'intéressé dans une interview à 'L'Équipe'.
"Dans ces phrases, il y a des propos racistes, des menaces de mort, ma famille est menacée. Je lis ce message, je capture directement, avant qu'il soit supprimé, et je le publie. Ensuite, je le supprime pour pas que ça fasse trop de bruit. Je suis content quand-même que ça fasse un peu de bruit parce que ce n'est pas normal que nous, les footballeurs, on reçoive de tels messages."
Louza assure ne jamais avoir été victime de racisme dans son enfance, à Nantes. "Non, jamais, et je suis très content d'avoir grandi dans un quartier comme celui-là, c'est une culture comme une autre. Chacun grandit différemment, personnellement je n'ai pas baigné dans ça."
"J'ai grandi dans un quartier. Mais un quartier, ça ne veut pas forcément dire la bagarre ou la violence. Il y a aussi la mixité, les bonnes choses, c'est ce que j'en ai retenu", dévoile-t-il.
Pour autant, le joueur nantais assure ne pas ressentir un phénomène d'ensemble raciste dans le football. "Non, je ne vois pas forcément un contexte raciste, pas du tout. Il y a simplement des propos qui, parfois, dépassent la pensée, et ça ne doit pas arriver. Ce n'est pas normal."
Avant de poursuivre : "Il y a eu beaucoup trop de racisme ces derniers temps dans le football, et s'il faut lutter contre ça, je le ferai. Qu'on soit blanc, beur ou black, on n'a pas le droit de rabaisser quelqu'un à cause de sa couleur. Ça reste du football, ça reste du plaisir, ça reste une passion.
"Simplement, on ne peut pas déverser sa haine comme ça. Chacun est libre de faire ce qu'il veut, de pratiquer la culture ou la religion qu'il veut, on n'a pas à juger une personne parce qu'elle est noire ou blanche."
La mission sauvetage se poursuivra chez le voisin rennais pour un derby très important ce dimanche (13h).