Le tableau se noircit, encore et toujours. Ce qui ressemblait à une situation compromettante il y a dix jours s'apparente aujourd'hui à une vraie crise. L'OL, d'abord plombé par l'incertitude qui règne autour de Bruno Genesio, est en train d'éclater sportivement.
Ce vendredi soir, à Nantes, les Lyonnais ont laissé des points et des plumes. Parce que Tousart et Marçal sont tous deux sortis sur blessures. Parce que Nabil Fekir, laissé sur le banc au coup d'envoi, ne peut pas sortir conforté de cette soirée. Et parce qu'une fois de plus, rien ou presque ne s'est déroulé comme les Lyonnais l'avaient imaginé.
L'entame de match a été très animée, et après une opportunité franche de chaque côté, les Nantais ont rapidement trouvé la faille pour le virevoltant Koulibaly, dont le tir croisé à fait mouche (1-0, 11e). Pendant toute cette première période, les Lyonnais n'ont pas mis un pied devant l'autre, et il a fallu un exploit individuel de l'une des rares satisfactions du moment, Martin Terrier, pour refaire surface après une frappe enroulée parfaite de l'ancien Strasbourgeois qui est venue heurter le montant avant de faire trembler les filets (1-1, 42e).
L'OL s'est ensuite offert un vrai temps fort. Le début du second acte a laissé entendre qu'il serait plus proche de gagner ce match que de le perdre. Memphis et Terrier, sur une double-occasion énorme, ont été tout proches de faire tourner la rencontre dans le bon sens pour les Lyonnais (48e), tandis que Moussa Dembélé a manqué de promptitude (54e) ou de réussite en voyant Fabio suppléer son gardien (58e).
Les lignes se sont étirées, et c'est bien le FC Nantes, malgré cela, qui a trouvé les ressources pour faire la différence. Limbombe, d'un maître coup-franc à un peu plus de 20 mètres, a fait exploser La Beaujoire (2-1, 82e) et placé les Canaris dans une configuration idéale. Leur manque d'habilité sur quelques ultimes contres a été sans conséquence. Nantes signe un précieux succès pour redresser la barre tandis que l'OL est en pleine tempête. Cela faisait plus d'un an que Lyon n'avait pas concédé deux revers consécutifs en Ligue 1. La sonnette d'alarme est tirée.