"Plus tranchant qu'une épée; plus rapide qu'un cheval" peut-on voir défiler dans le petit dessin animé annonçant le recrutement de l'ex-Bleu, pour un an, avec option pour une année supplémentaire.
"Pourtant on avait la plage chez nous une fois !", a répliqué avec humour Le Havre (L2), qui était sur la piste Nasri selon les médias.
"J'ai reçu tout un tas de belles offres, mais c'est finalement avec beaucoup de conviction que j'ai choisi le RSC Anderlecht (...) Je veux absolument aider Vincent et le club à réaliser leurs objectifs", a commenté le Français de 32 ans.
"Bienvenue Petit Prince", écrit encore le club belge, dont le président Marc Coucke se dit "fier" de faire venir "un joueur de son niveau, avec son palmarès".
Sans club depuis son départ annoncé de West Ham en Premier League, Nasri a donc accepté la proposition de son ancien coéquipier à Manchester City (2011-2017), le Belge Vincent Kompany, nouveau coach des "Mauves".
Natif de Marseille, où il a été formé, Nasri était de retour d'une suspension pour dopage de 18 mois quand il s'est engagé l'hiver dernier avec les "Hammers" jusqu'à la fin de la saison. Il n'a pas fait valoir l'option pour une prolongation et n'y est resté que six mois.
L'ex-joueur de Marseille et d'Arsenal pose donc ses crampons dans le club le plus titré de Belgique... qui vient de vivre une des pires saisons de son histoire.
Le club aux 34 titres de champion de Belgique et aux trois Coupes d'Europe a terminé en 6e et dernière position des play-offs !
"Plein de cadavres"
Cette "humiliation", comme le dit l'ancien joueur Marc Degryse, intervient l'année du rachat du club par un riche milliardaire belge, Marc Coucke, auprès de la famille Vanden Stock qui dirigeait le club depuis 1971.
Coucke, jadis actif dans le cyclisme (chez Quick Step et Lotto), connaît là un premier échec, lui à qui tout réussissait. Lui qui avait promis monts et merveilles aux supporteurs "mauves".
L'homme se défend en expliquant avoir découvert "plein de cadavres dans les armoires du club".
Les fans ont laissé exploser leur colère en fin de saison face au Standard de Liège, l'ennemi juré, forçant l'arbitre à arrêter définitivement le match après avoir lancé de nombreux fumigènes.
Pour calmer les esprits, Mark Coucke peaufine le recrutement. Il a d'abord sorti un joker de sa manche: le retour de l'enfant du club, Vincent Kompany.
Formé à Neerpede - l'école des jeunes d'Anderlecht - le capitaine des Diables Rouges est donc revenu "à la maison" 13 ans après son départ, dont onze passés à Manchester City où il a accumulé les trophées et connu Nasri.
Originalité : "Vince the Prince", 33 ans, occupera à Bruxelles le poste d'entraîneur-joueur avec aussi un pouvoir de décision quant aux transferts.
Mais Kompany se trouve face à un chantier titanesque. Et ce cumul pose question car il faut ajouter que Kompany ne renonce pas à l'équipe nationale...
"Mais il a les idées claires et sait comment il va procéder", assure le directeur sportif Frank Arnesen. Nasri faisait visiblement partie du plan de relance.