Après des dernières heures compliquées et des menaces proférées par l'UEFA ainsi que de nombreuses critiques des amoureux du football, Florentino Perez est monté au créneau concernant la Superligue.
Le président du Real Madrid, désormais président de la Superligue européenne qui a été créée dans la nuit de dimanche à lundi, s'est rendu sur le plateau du 'Chiringuito' pour répondre aux questions et aux critiques sur son projet.
"Les clubs les plus importants d'Angleterre, d'Espagne et d'Italie doivent trouver une solution face à une situation mauvaise que le monde du football traverse. Nous avons perdu 5 milliards d'euros et la situation est critique. Le Real Madrid, en seulement deux saisons, a perdu 400 millions. C'est la seule solution pour sauver les modestes, les moyens et tout le reste", a assuré le président de la Superligue lundi soir.
"La seule manière de rentabiliser la compétition est d'organiser des matchs plus intéressants pour que tous les supporters du monde puissent les voir. Si nous faisons une Superligue à la place de la Ligue des champions en milieu de semaine, nous pourrions pallier les pertes", explique Florentino Perez.
"Personne ne comprend le format de la Ligue des champions"
"Nous sommes un groupe de clubs européens et nous comprenons qu'il faut changer quelque chose pour rendre le football plus attractif. Nous avons pensé à cela à la place de la Ligue des champions et de la perte d'intérêt qu'il y avait, comme cela s'était déjà produit en 1950, avec la Coupe d'Europe. Qu'est ce qui rend la Superligue plus attrayante ? Le fait que nous jouions entre les grands clubs, cela génère plus de revenus, et cela donne plus d'importance aux matchs. Les gens disent que nous sommes les riches... Je suis le président du Real Madrid et je le fais pour le bien du football. C'est la ligue de la solidarité", a déclaré le dirigeant espagnol sur le plateau du 'Chringuito'.
Et alors que l'UEFA menace les clubs fondateurs de sanctions, Florentino Perez a tenu à rassurer les joueurs et les clubs : "Cela n'arrivera pas, la loi nous protège. Nous n'allons pas entrer dans les questions juridiques. C'est impossible (...) Ce sont des menaces de la part de quelqu'un qui confond monopole et propriété. Il ne faut pas menacer, il faut dialoguer. Nous avons proposé un format qui, selon nous, sauve le football (...) Il faut d'abord être plus transparent, l'UEFA ne s'est pas distinguée par sa transparence. Les monopoles sont terminés. Le football est au bord de la faillite. Pas que les gros, tout le monde. S'il n'y a pas d'argent chez les grands, ils n'achètent pas de joueurs aux autres. C'est une pyramide."
"Les footballeurs peuvent être tranquilles, cela n'arrivera pas. Ils ne seront pas sanctionnés en sélection. C'est la confusion de ceux qui contrôlent les monopoles. Bien sûr, l'UEFA est un monopole. Elle doit être transparente, elle n'a pas une bonne image tout au long de l'histoire. Ils n'ont à menacer personne. Personne n'a rien fait de mal. Leur format, à notre avis, ne fonctionne pas. J'ai parlé avec toutes les ligues, les fédérations. Personne ne comprend", a-t-il ajouté pour rassurer les joueurs quant aux menaces sur leur avenir en sélection.