L’Olympique Lyonnais se trouve actuellement à la croisée des chemins. En raison d’un début de saison calamiteux en Ligue 1, le club rhodanien s’est séparé de son entraineur brésilien Sylvinho. La procédure de licenciement est lancée et Gérard Baticle est tenu d’assurer l’intérim en attendant la venue d’un nouvel entraineur.
Et il devrait bien y avoir un nouvel entraineur du côté du Groupama Stadium. Invité de l’émission 'L’Equipe d’Estelle' sur 'L’Equipe TV' ce jeudi, Jean-Michel Aulas a assuré qu’il planchait sur plusieurs pistes et qu’il multipliait depuis quelques jours les entretiens avec les postulants : "On ne s'interdit rien, y compris de faire confiance aux gens de la maison, a indiqué Aulas. On est en train de faire certain nombre de rencontres, et Laurent Blanc en fait partie. J’ai rencontré plusieurs candidats avec Juninho. Avec Gérard Houllier aussi qui nous assiste. On veut faire le point de ce qui est possible de faire."
Interrogé sur une éventuelle deadline pour cette mission, JMA a rétorqué : "On a la capacité de pouvoir fonctionner dans un environnement où il y a beaucoup d’entraineurs diplômés. Gérald assure l’intérim, et si on trouve la bonne solution on fera vite. Mais si ça ne nous convient pas, on prendra notre temps." Le président n’a pas été très prolixe sur les coaches visés, mais il a écarté la possibilité d’enrôler Patrick Vieira, l’entraineur de Nice.
L’homme fort de l’OL a aussi apporté quelques précisions concernant les contacts avec José Mourinho, qu’il avait révélés quelques heures auparavant : "Comme je connais directement José Mendes (l’agent de Mourinho, ndlr), c’est différent des autres. C’est quelqu’un que j’aime bien et Gérard Lopez (le président de Lille, ndlr) nous a orientés. Si ça été proche de se faire ? Il faudra lui poser la question."
"On va se doter de l’organisation qui nous parait la plus pertinente"
Si Mourinho a été approché c’est que l’OL vise gros et est disposé à faire de grands sacrifices financiers pour avoir un technicien de qualité. Aulas l’a confirmé : "On a annoncé nos résultats financiers, qui sont très brillants. On est en très bonne santé. À partir de là, on se doit de prévoir l'avenir et d'envisager d'aller vers ce qui a été défini : c'est à dire un club qui prend plein d'initiatives pour nous faire avancer. La puisse économique préfigure la puissance sportive. On va se doter de l'organisation qui nous parait la plus pertinente pour pouvoir progresser."
Les discussions avec The Special One suggèrent également qu’il peut de nouveau y avoir un technicien étranger à la tête des Gones : "Il n'y a pas de problème par rapport à ça, a certifié Aulas. Tout est possible. Avec l'expérience, mais aussi avec l'organisation qui était développée. On prendra la décision la plus opérationnelle."
Et par organisation, le président rhodanien fait référence à la structure qui a été établie au sein du club depuis la dernière intersaison. L’intéressé rappelle qu’il n’interfèrera pas dans le travail de Juninho : "Il y a vraiment la volonté de prendre du recul. D'une part, je suis plus âgé qu'avant, et aussi parce que je suis président d'un groupe et je m’occupe aussi d’une compagnie holding. Il faut préparer l'avenir et être disponible. Je prends du recul et j'ai une confiance absolue en Juninho. Et c'est lui qui va choisir définitivement l'entraineur. On a défini le périmètre de chacun et c’est la première chose qu’on aborde lors des entretiens."
Pour finir, Aulas s’est dit confiant quant au fait que l’OL va remplir ses objectifs de la saison : "Nous sommes à sept points du podium. En 2015, on s’était aussi séparé d’un entraineur (Hubert Fournier, ndlr) au milieu de la saison et on avait fini deuxième. Là, on s'y est pris plus tôt qu'en 2015. Il nous reste 10 matches avant la fin de la première partie. On a la conviction qu'en faisant les bons choix on va se retrouver dans notre objectif."