La saison démarre ce vendredi (20h45) à Monaco pour l'Olympique Lyonnais. Un premier match officiel pour le nouvel entraîneur Sylvinho, dont l'équipe n'a remporté qu'un seul de ses cinq matches de préparation (quatre défaites : Servette Genève 2-1, Genoa 4-3, Liverpool 3-1 et Bournemouth 3-0 ; une victoire : Arsenal 2-1). Pas de quoi inquiéter Edmilson pour autant. L'ancien défenseur de l'OL, ambassadeur de la Ligue de Football Professionnel (LFP), s'est confié à 'Goal' avant la reprise du championnat. Il se montre confiant suite à l'arrivée de Sylvinho et le retour au club de Juninho comme directeur sportif.
À Shenzhen, un supporter rennais vous a dit que vous étiez une légende de la Ligue 1. Qu'en pensez-vous ?
Dans la vie, je pense que les gens ont de la mémoire. Quand je suis arrivé à la fin du mois d'août en 2000, l'équipe n'avait pas une grande portée en championnat, mais Jean-Michel Aulas avait un projet ambitieux. J'arrivais du Brésil. J'étais déjà en sélection et ce projet m'a tout de suite motivé. Il a aussi recruté Sonny (Anderson) au Barça. Les titres sont importants dans la carrière d'un joueur, avant et après aussi. On peut en récolter les fruits, et j'en ai gagné beaucoup avec Lyon.
Comment jugez-vous l'évolution de votre ancien club ?
La direction et Jean-Michel Aulas ont fait des progrès impressionnants en 10-20 ans. Aujourd'hui, ce n'est pas le même Lyon qu'avant. Chaque année, ils sortent de grands joueurs pour de grandes équipes. Maintenant, le défi c'est d'être au même niveau que le Paris Saint-Germain. C'est très difficile. Les budgets sont très éloignés, mais je pense que l'Olympique Lyonnais est en train de travailler dur pour revenir dans cinq ou six ans, après avoir fini de payer le stade.
Que pouvez-nous dire sur l'arrivée de Sylvinho et le retour de Juninho ?
C'est bien, ils incarnent une nouvelle génération. Juni connaît beaucoup l'Olympique Lyonnais, il connaît la maison et il peut donner beaucoup pour le club.
Comment décririez-vous Sylvinho, que l'on connaît assez peu comme entraîneur en France ?
C'est sa première expérience en tant que n°1 sur le banc, mais il était pendant 2-3 ans avec Tite en sélection. C'est un grand défi pour lui, dans une équipe qui va jouer la Ligue des champions et qui a un coup à jouer dans un championnat de qualité. Il a un caractère rigide, assez fort, mais il a aussi de la sensibilité. Il est intègre, il a beaucoup d'humilité et je pense que petit à petit il mettra en place son style de jeu. Ça prendra un peu de temps peut-être, il va falloir s'imprégner de la culture du club et du football français. Mais s'il a la confiance des dirigeants et des supporters, il peut faire un bon bout de chemin avec l'Olympique Lyonnais.
Pour Juninho, on sentait son retour arriver, mais il s'est fait attendre quand même...
Dans la vie, il faut parfois prendre le temps. On veut souvent aller trop vite. Juni a suivi les cours de l'UEFA comme directeur général. C'est important d'un point de vue professionnel. C'est son premier travail, il a encore beaucoup de choses à apprendre, comme Sylvinho, mais je pense qu'ils ont tous les deux toutes les qualités pour grandir, à l'image de Caçapa qui a beaucoup progressé pendant deux ans avec Bruno (Génésio). J'étais avec lui la semaine dernière, il était à Barcelone pour finir son diplôme d'entraîneur. C'est un mec très respecté en France et en Europe. Et il y a Greg (Coupet) qui est là aussi.
Beaucoup d'anciens sont là. Cela vous tenterait-il de les rejoindre ?
Peut-être un jour, mais pas comme coach. Je préfère travailler au centre de formation, en tant que directeur général ou sportif. Cela correspond plus à ce que je veux faire. Là, je travaille, je perfectionne mon anglais pour me lancer d'ici un an et demi pourquoi pas.