Mardi soir, l'Olympique Lyonnais recevra le FC Barcelone au Groupama Stadium (21h00) pour le compte de son huitième de finale aller de Ligue des Champions. Une affiche de gala, particulièrement attendue par les supporters des Gones, censée confirmer les prouesses entrevues cette saison lors des rencontres face à Manchester City ainsi que contre le Paris Saint-Germain. Un match de prestige, forcément sous le signe de la nostalgie...
Et pour cause, à Lyon, personne n'a oublié la double confrontation de 2009 face au Champion d'Espagne en titre. Lors du match aller, les lyonnais de Juninho avaient bousculé l'ogre barcelonais (1-1) dans un stade Gerland survolté, avant de, comme beaucoup avant eux, prendre le bouillon sur la mythique pelouse du Camp Nou (5-2). Cela, c'était il y a dix ans, et ironie du sort, le danger numéro un n'a pas changé : il se surnomme Lionel Messi.
"Je me souviens surtout du match retour. Il y avait déjà 4-1 à la mi-temps. C’était un calvaire. Le trio offensif, c’était Messi à droite, Eto au centre, Henry à gauche. Je vous laisse imaginer comment cela allait vite devant ! Messi rentrait à l’intérieur avec son pied gauche. Il avait d’ailleurs marqué un but comme ça. Je pensais qu’il n’allait pas réussir à passer. Mais évidemment, il l’a fait", se souvient le Brésilien Cris, lui qui était le patron de l'arrière garde de l'OL à l'époque.
"Il est impossible de savoir ce qu’il va faire. Il utilise les deux pieds, il garde le ballon pour lui. Des fois, on se dit qu’il ne va rien se passer car il est juste en train de marcher. Et d’un coup, il accélère et on n’a plus le temps de réagir. Le plus difficile, c’est dans le un contre un. Il va tellement vite avec le ballon. Si on lui donne de l’espace, il va en profiter. Tu ne peux alors l’arrêter qu’en faisant faute. C’est ce qui arrive le plus souvent", ajoute celui qui se faisait surnommer "le policier" pour ses interventions souvent rugueuses, dans un entretien accordé ce lundi au quotidien Le Parisien.
Si Lionel Messi est bien évidemment l'atout majeur de l'équipe entraînée par Ernesto Valverde, du haut de ses 30 buts inscrits toutes compétitions confondues cette saison et de ses cinq Ballon d'Or remportés depuis le début de sa carrière, Cris estime que l'arrêter n'est toutefois pas mission impossible, à condition bien sûr de rester soudés. "Il faut être le plus près possible les uns des autres. Si Messi arrive à passer un joueur, l’autre défenseur doit être prêt à jaillir, en soutien. Si on le laisse jouer, ce sera compliqué. Ce n’est pas mission impossible. Mais il faut que toute l’équipe fasse les efforts défensifs. Il n’y a plus Eto’o ni Henry, mais il y a Coutinho, Suarez, Dembelé. Et Messi est encore plus expérimenté qu’à mon époque et donc plus dangereux encore". Les lyonnais sont prévenus.