Impressionnant cette saison avec l'Olympique de Marseille, Florian Thauvin a continué de redorer une image parfois terni par certains épisodes de sa carrière. Sélectionné par Didier Deschamps parmi les vingt-trois pour la Coupe du monde 2018, l'ailier de l'Olympique de Marseille a longtemps traîné une image d'enfant gâté après avoir forcé son transfert de Lille à l'Olympique de Marseille.
Dans une interview accordée à 'Le Parisien', Florian Thauvin est revenu sur cet épisode de sa carrière : "Je suis à la base une personne timide et réservée. Je peux même paraître, au premier contact, froid et distant. L’épisode lillois n’a rien arrangé. Un joueur qui va au clash avec son club, ce n’est pourtant pas un acte isolé. Mais mon histoire a davantage été médiatisée. Peut-être parce que c’était pour rejoindre Marseille, un club qui n’est pas neutre. Par rapport à d’autres cas à peu près similaires, je n’ai pas bénéficié de la même indulgence. Mais je ne réclame rien. C’est juste un constat. Tout ça est désormais derrière moi".
Thauvin ne regrette rien
"J’avais choisi, à l’époque, de ne pas m’exprimer sur ce sujet. Les dirigeants nordistes avaient dit, eux, beaucoup de choses dans les médias. Tout m’est retombé dessus. Ça a brouillé mon image. Aujourd’hui je suis heureux, car les gens ont appris à me connaître. Ils savent que je ne suis pas celui qu’on a décrit à cette période Je ne suis ni indulgent ni sévère. Je me suis trompé et je me tromperai encore. J’aurais seulement préféré éviter certaines erreurs, mais elles m’ont permis de grandir, d’apprendre et de changer. Quand je me retourne sur mon parcours, j’ai, un peu, la sensation d’avoir déjà eu plusieurs vies. C’est sans doute lié au fait que je sois parti de chez moi très jeune, à seulement 13 ans", a poursuivi l'ailier de l'équipe de France.
Mais l'ailier de l'OM a également fait des bonnes actions dans sa carrière et il l'a rappelé dans cet entretien à 'Le Parisien' : "L'accident de Mandanda ? J’étais resté, je crois, deux ou trois jours avec lui à l’hôpital. Il est un peu un grand frère pour moi. Il m’a pris sous son aile à mon arrivée à Marseille et il me semblait normal d’être à ses côtés en pareille circonstance. Un ami doit être là dans les bons et les mauvais moments. Des visites dans les hôpitaux ? Il me semble normal d’agir ainsi afin de procurer un peu de bonheur à ces petits. Ça leur donne de la force et ça leur permet d’oublier, l’espace d’une visite, ce quotidien si compliqué. Il n’y a rien de plus beau que le sourire d’un enfant".
Florian Thauvin est fier de disputer sa première Coupe du monde : "C’est déjà un rêve d’enfant pour moi d’être là et de représenter mon pays. Après, ça fait maintenant plus d’un an que j’ai rejoint la sélection. J’ai un statut en club et un autre chez les Bleus. Je l’assume, même si ce n’est pas jamais simple pour un compétiteur de démarrer sur le banc. J’espère gratter le maximum de temps de jeu possible durant ce Mondial, mais je me suis aussi préparé dans ma tête à ne pas beaucoup jouer. Il convient surtout d’être animé d’un état d’esprit irréprochable, de motiver les gars et de tirer le groupe vers le haut".