André Villas-Boas, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, était présent en conférence de presse ce mercredi, à la Commanderie. L'occasion pour le Portugais d'évoquer la bonne passe de son équipe, mais aussi et surtout de régler quelques comptes avec sa direction.
Tout d'abord, André Villas-Boas s'est exprimé en toute franchise sur l'arrivée de Paul Aldridge, enrôlé par le président Jacques-Henri Eyraud dans le but d’aider le club phocéen dans les ventes de joueurs outre-Manche. Une décision que ne comprend pas vraiment l'entraîneur du club...
"C’est une décision prise par Jacques-Henri que je viens de connaître via Andoni, la semaine dernière. Lui l’a connue le 30 décembre, c’est à lui de répondre et à Jacques-Henri de dire le pourquoi du comment de cette décision. C’est ta compétitivité sportive qui donne les possibilités, ce n’est pas en mettant un agent. C’est à Jacques-Henri d’expliquer. J’ai pris la décision avec surprise", a d'abord déclaré l'ancien adjoint de José Mourinho, avant de développer.
"Je m’en fous des propositions",
"Je suis venu ici pour la grandeur du club et pour Andoni. Mon futur est intimement lié à son futur. Sur le point de vue sportif, on a fait quelque chose en six mois et qui a donné la stabilité a un des clubs les plus instables du monde sur un point de vue émotionnel. Si on a réussi, c’est sur la stabilité sportive et émotionnelle du club. L’information que j’ai c’est celle de Jacques Henri à 'L’Équipe' puisque ce n’était pas sur notre site. Cette décision va contre ce qui a été fait sur ces six mois sportivement par moi et Andoni à ses côtés, mais c’est comme ça", a ensuite regretté André Villas-Boas, un brin remonté contre sa direction...
Vexé par ce qu'il a visiblement perçu comme un pied de nez de la part de sa direction, le coach marseillais a ensuite évoqué son avenir. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la manière laisse à penser que le principal intéressé n'est pas sûr à 100% de s'inscrire sur la durée dans le sud de la France.
"Je voulais répondre avec franchise, mais je ne peux pas. Je dois faire attention à ce genre de question. À la fin, je suis un citoyen du monde, j’ai quitté mon contrat chinois de 12 M€ sans impôts pour faire le Dakar. J’étais plus proche d’aller à Mexico et en Argentine que venir à l’OM, je suis ici pour deux choses. Avec ça tu as plus ou moins l’idée. J’ai été très bien reçu j’aime la France, j’ai été respecté. Je suis très heureux d’être ici. Je me suis ouvert dans un bureau avec Jacques-Henri et Andoni de ma façon de voir le foot. C’est de vivre des expériences. Le projet reste le projet dans l’intégralité des relations de confiance et c’est toujours ma façon de vivre. Je m’en fous des propositions. J’ai des contacts comme j’en ai toujours eu de plusieurs clubs. Mais je m’en fous", a ainsi déclaré André Villas-Boas. Coup de pression.