L'arrivée de Mario Balotelli a galvanisé l'Olympique de Marseille. Si l'Italien a un impact certain dans le jeu des Phocéens, il en a également un dans les têtes. Mais pas que. Valère Germain en est témoin. Grâce à l'arrivée de l'ancien Niçois, le Français revit à l'OM. De nouveau titulaire en attaque avec l'Italien, Valère Germain tire son épingle du jeu et forme un duo complémentaire avec la recrue hivernale de l'OM.
Dans une interview accordée à 'L'Equipe', Valère Germain n'a pas caché qu'il a vécu son but contre Rennes comme un soulagement après une longue période de disette : "Mon but à Rennes ? Du soulagement parce qu'un attaquant vit forcément pour le but. Même si on fait des bons matches et qu'on n'a pas de stats, il reste un goût d'inachevé. Après, je suis satisfait de ma période actuelle où je rejoue, surtout à deux devant".
L'attaquant français a évoqué l'arrivée de Mario Balotelli et son association avec lui : "Le coach m'a convoqué pour me parler. Il m'a dit que même si Mario Balotelli venait d'arriver, il voulait me garder, moi ( plutôt que Mitroglou), parce qu'il pensait qu'on pouvait être complémentaires. Même s'il n'avait pas joué à deux attaquants depuis mon arrivée au club, même s'il a rarement utilisé ce système dans ses précédents clubs, je me suis dit que je devais tenter le coup. Le coach a toujours dit qu'il choisissait l'équipe et le système qui le feraient gagner. Aujourd'hui, c'est en 4-4-2, tant mieux pour moi."
"Balotelli rigole beaucoup"
"C'est quelqu'un de très simple, très gentil. Il rigole beaucoup, il chambre aussi. On s'était déjà croisés à Nice, même si on n'avait jamais joué ensemble jusque-là, et on a cette histoire commune d'avoir porté tous les deux le maillot du Gym. Ça nous a rapprochés, d'autant que pas mal d'anciens coéquipiers ont fait le lien entre nous. Je crois qu'on apprécie de jouer ensemble. L'entraîneur de Saint-Étienne (Jean-Louis Gasset) a dit qu'il lui faisait penser à Ibrahimovic. C'est exactement ça : un monstre devant. Parfois, à l'entraînement, avec Mario, ça part tellement fort (ses frappes) qu'on en rigole !", a ajouté Valère Germain.
L'attaquant de l'OM a avoué avoir une facilité à se "mettre au service" de grands attaquants : "Je crois qu'il faut tout simplement savoir s'adapter. Ce sont tous des "top" joueurs, avec des qualités très différentes. Il faut bien comprendre l'autre, ses qualités, ses déplacements. Berbatov, c'était la classe, le buste droit et ce jeu à une touche de balle. Falcao, c'est le pur buteur, très adroit devant le but, il faut toujours le laisser sur le terrain parce qu'il est capable de marquer à tout instant. Hatem, c'est le génie, capable de gestes que seuls les très grands sont capables de faire. Mbappé, c'est un phénomène, à vingt ans, il a déjà quasiment tout gagné. Alass (Plea), un très bon pote, très intelligent dans le jeu. Et Mario, le charisme, la puissance, la force."
Valère Germain est revenu sur les critiques à son encontre : "Ça forge le caractère, surtout ici ! Je me serais bien passé de ce type d'expérience, c'est certain, mais ça va me servir, nous servir, pour la suite. On redoublera peut-être d'efforts, on se dira les choses plus tôt pour éviter ce genre de mini-crise. On a été chahutés par les médias, les supporters, sans doute à juste titre. La réunion avec eux a été constructive, chacun a pu dire ce qu'il pensait."