Plus on se rapproche de la fin de la saison avec tous les enjeux que cela implique, et plus l’assistance vidéo cristallise les tensions chez les acteurs de Ligue 1.
Dimanche au Stade Auguste-Delaune, c'est d'abord l'égalisation rémoise qui a ouvert la voie à la controverse avec une position litigieuse de Rémi Oudin, le buteur champenois.
"J'ai pris le temps de consulter les règlements, les recommandations. Un bras n'est pas une position de hors-jeu, la tête et le buste oui. Sur ce que je vois, Oudin est en position de hors-jeu. Pour moi, c'est une erreur manifeste", a déclaré Galtier en conférence de presse.
Puis, dans les dernières secondes du match, le défenseur lillois Adama Soumaoro rate un dégagement qui heurte sa main en pleine surface de réparation, mais l'arbitre, Jérôme Brisard, ne bronche pas, et la VAR n'intervient pas non plus, provoquant la fureur des Rémois.
"Labrador"
"A mon avis, il va falloir donner un labrador à celui qui contrôle, car s'il n'a pas vu la main, il doit être le seul en France à ne pas l'avoir vue. Je trouve scandaleux que parce que Reims est un petit club et dérange peut-être certaines personnes là où il est, qu'on nous vole quatre points quand on joue contre une grande équipe comme Lille", s'est emporté Caillot.
Le président de Reims, qui pointe à une inattendue sixième place en Ligue 1, avait rappelé qu'au match aller, un "penalty totalement imaginaire" avait permis au Losc d'égaliser dans le temps additionnel.
On ne voudrait pas de son club dans la lutte en haut du tableau ? Pour Caillot, c'est évident : "Clairement, on s'en aperçoit. Tout le monde sait qu'il y a des présidents qui gueulent en permanence, donc, qui sont écoutés. Quand je croise M. Garibian (directeur technique de l'arbitrage), il me dit 'ne vous inquiétez pas, ça s'équilibre à la fin de la saison'. Je constate qu'on a perdu quatre points contre Lille, qu'on nous a volé quatre points contre Lille."
"Cette main est tellement évidente que je ne comprends pas qu'il (l'arbitre) ne se soit pas déplacé pour voir les images. Il ne faudrait pas que la VAR soit variable selon les équipes", a grincé l'entraîneur rémois David Guion, qui a toutefois jugé que le match nul était "équitable".
"J'étais un fervent adepte de la vidéo. Je pense que je vais rejoindre Monsieur Michel Platini : laissons arbitrer les hommes, l'erreur est humaine. Je trouve qu'il y a encore plus d'erreurs avec la VAR qu'auparavant. Et ça agace tout le monde", a pesté Galtier.