Avant le déplacement à Bruges mardi pour le compte de la 3e journée de Ligue des champions, Thomas Tuchel a une certitude: il peut compter sur Angel Di Maria.
Auteur d'un doublé sur la Côte d'Azur (15e et 22e), le désormais ex-international argentin (il n'a plus été appelé en sélection depuis la défaite de l'Albiceleste en demi-finale de la Copa America cet été) a été le moteur de la victoire parisienne.
En deux actions de classe, il a éteint l'Allianz Riviera jusqu'à ce que celui-ci ne revive et ne se remette à espérer avec la réduction de l'écart par Ignatius Ganago pour Nice (1-2, 67e).
Flamboyant en première période, Di Maria a prouvé qu'à 31 ans il était loin d'être fini. Son deuxième but notamment a été un lob délicieux de finesse et d'adresse alors qu'il était excentré sur le coté (2-0, 21e).
Par la suite, après la pause, il est parfois retombé un peu dans ses travers, gardant souvent le ballon. Ou, comme à la 60e minute, lorsqu'il a tenté un corner direct.
Mais cette façon d'être montre qu'il est en confiance. Et Tuchel a bien besoin d'un joueur de ce calibre en totale confiance. Car Choupo Moting et Icardi, même buteur, ont montré certaines limites.
Avec ce doublé, Di Maria, lui, compile désormais quatre buts et deux passes décisives en Ligue 1, auxquels il faut ajouter son doublé contre le Real Madrid en Ligue des champions.
Cavani laissé sur le banc
Il a permis également à Tuchel de gérer son effectif. A Nice, le technicien allemand a laissé sur le banc Edinson Cavani, qui avait été touché 25 août dernier à Toulouse.
Avec Kylian Mbappé, qui s'était également blessé à Toulouse avant de rejouer une demi-heure à Bordeaux le 28 septembre, puis à Istanbul contre le Galatasaray trois jours plus tard, et de se blesser à nouveau, Tuchel a été plus magnanime. Car il a vu son état évoluer de manière satisfaisante à son retour de sélection.
"Kylian a fait une semaine complète d'entraînement, expliquait-il en conférence de presse avant la rencontre. Mais ce n'est pas la même chose de faire une séance avec huit ou neuf joueurs et de disputer un match. On ne doit pas jouer à 90%, il faut être à 100%. Il faut pouvoir tout donner avec de l'intensité."
Lorsque Nice n'était plus qu'à neuf suite aux exclusions de Cyprien et Herelle, Tuchel a donc offert une dizaine de minutes de jeu à la star française, non utilisé par Didier Deschamps chez les Bleus contre l'Islande et la Turquie.
Mbappé n'en demandait pas tant. Il en a profité pour faire gonfler ses statistiques, avec un but (3-1, 88e), son deuxième en L1 cette saison, et une passe décisive pour Mauro Icardi (4-1, 90e+1).