Le milieu de terrain de Krasnodar s'est présenté mercredi après-midi pour un interrogatoire devant la police russe, qui avait menacé de lancer un mandat d'arrêt contre les deux joueurs restés invisibles pendant un jour et demi après ces agressions.
"Pavel Mamaev a été placé en détention pour 48 heures comme le prévoit le code pénal", a annoncé la porte-parole du ministère russe de l'Intérieur Irina Volk, citée dans un communiqué, précisant que le milieu de terrain de Krasnodar est suspecté de "hooliganisme", crime pour lequel il risque jusqu'à cinq ans de prison.
Alexander Kokorin a pour sa part manqué l'heure limite de 18H00 fixée par les forces de l'ordre, mais la police a ensuite confirmé qu'il avait rencontré les enquêteurs. Les deux joueurs sont entrés par une porte dérobée dans les locaux de la police, échappant aux regards des journalistes.
Suspension à vie
La Première Ligue russe (RPL) a réclamé mercredi une suspension à vie, sur le territoire russe, pour les internationaux Pavel Mamaev et Alexander Kokorin, dont la virée nocturne qui s'est achevée dans la violence lundi continue d'agiter la chronique en Russie.
"L'article 10 du règlement disciplinaire de la RFS prévoit parmi les sanctions sportives pouvant être appliquées aux joueurs "l'interdiction de toute activité liée au football" sur le territoire russe.
Insultes racistes
La gravité des faits est renforcée par les insultes racistes que les deux joueurs auraient lancé à Denis Pak, d'origine coréenne, selon les déclarations de son avocat Guennadi Oudounian. L'affaire est remontée jusqu'au Kremlin dont le porte-parole, Dmitri Peskov, a dit mardi avoir visionné ces "images assez désagréables".
"Je pense que les organes de sécurité vont qualifier ça comme du hooliganisme et la punition pour ça est très sévère: jusqu'à cinq ans de prison", a de son côté précisé à la télévision le député Igor Lebedev, également membre du comité directeur de la RFS.
Krasnodar a promis de mettre fin au contrat de Mamaev, assurant qu'il recevrait "toutes les sanctions possibles", tandis que le Zenit Saint-Pétersbourg s'est dit "dégoûté" par le comportement d'Alexander Kokorin.